L’instant Champagne ou l’éducation champagne

Nous avions à Rouen l’éducation sentimentale de Flaubert. Nous avons à présent l’éducation champagne.

Telle est la passion de Angelor Saint Preux Gauvain, en ouvrant, rue Beauvoisine, L’instant Champagne.

Pour notre site partenaire, Le vin à la bouche, Il répond à nos questions et vous dévoile les plus belles bouteilles de sa cave, pour les fêtes.

L’instant champagne, faites connaissance avec votre champagne

Comme nous vous l’annoncions dans notre article sur le champagne, nous avons profité de la récente ouverture d’une maison dédiée au champagne à Rouen pour aller plus loin que les généralités et découvrir en même temps que L’instant champagne quelques belles maisons.

Avec passion et élégance, Angelor Saint Preux Gauvain, livre ce qui lui tient le plus à cœur, une intimité avec le champagne.

Sommelier habitué des grandes tables, après avoir passé 9 mois en Champagne, rencontré et sélectionné une quinzaine de producteurs, il revient dans la capitale normande avec un projet précis, aider le client à découvrir le champagne. Plus encore, par la dégustation, l’écoute, l’échange, Angelor souhaite éduquer, donner les clefs de lecture pour que le client soit en mesure de comprendre le champagne et qu’il puisse choisir, y compris à petit prix. Car c’est un autre combat du jeune sommelier, tordre le coup à cette idée fausse selon laquelle le bon champagne c’est forcément cher.

Dans un cadre chaleureux et convivial, au nombre de places suffisamment limité pour garder cette capacité d’attention au client, Angelor est finalement un entremetteur pour vous permettre de faire connaissance avec votre champagne, celui qui vous correspond à vous.

Le vin à la bouche (LVB) : On vous sent passionné. Plus encore, on sent que vous aimé chacune des bouteilles qui sont là d’une affection contagieuse. Comment les avez-vous choisies ? Qu’est-ce qui a présidé à la constitution de votre cave ?

Angelor Saint-Preux Gauvain : Pendant mon séjour en Champagne, j’ai découvert des vignerons, des talents. Dans une boutique comme celle-ci il faut à la fois des marques et des petits vignerons. Mais, même pour les marques, j’ai choisi des maisons avec une histoire derrière, comme celle de la Veuve Cliquot par exemple. Là, comme sur les petits vignerons, il y a une histoire, une passion exigeante et du talent derrière la cuvée. Je peux raconter leur histoire au client.

LVB : Le champagne est un nom générique derrière lequel le grand public ne sait pas toujours se repérer.

Angelor : Oui. Ici, à L’instant champagne, justement on prend le temps avec chaque client pour l’éduquer au champagne si je puis dire. Mais chaque champagne est différent, avec son histoire, ses vignerons, son style. En gros il y a quand même deux grands axes. Les classiques et puis des champagnes plus personnalisés que ce soit par un passage en fût de chêne, des assemblages variés de cépages ou au contraire du 100% Pinot Meunier. Et là on peut trouver de belles surprises.

LVB : Alors comment conseillez-vous le client ?

Angelor : Au ressenti de la personnalité. Je fais déguster un premier champagne et selon les réactions du client j’affine le second choix et pareillement au troisième. Plus vif, plus doux, plus discret, c’est aussi une rencontre entre deux personnalités, celle du champagne et celle du client.

LVB : Les fêtes approchent. A partir des champagnes de votre cave que nous conseilleriez-vous pour l’apéritif ?

Angelor : Pour l’apéritif un 50% chardonnay, 50% Pinot. L’équilibre entre les cépages permet d’aller avec tout. Par exemple un champagne de chez Alain Navarre.

LVB : On est moins habitué et pourtant ce peut être féérique, que conseilleriez-vous sur un plat ?

Angelor : Cela dépend du plat, mais quelque chose de plus puissant, un blanc de noir par exemple celui d’Anthony et Clémence de Toullec, avec une belle finesse de bulles et l’acidité du Pinot noir. Ou avec du foie gras, un blanc de blanc, la cuvée prestige (premier cru) de chez Damien Buffet. Elle a un côté crémeux qui ira très bien.

LVB : Et pour le dessert ?

Angelor : Alors soit vous choisissez la sécurité avec un blanc de blanc, par exemple de chez Alain Mercier et toute la puissance du chardonnay, soit vous tentez l’aventure avec un rosé sur du chocolat. Ça c’est splendide !

LVB : Et tout cela pour quel budget ?

Angelor : Le champagne c’est la pièce maitresse de la fête. Mais ça devrait se boire en dehors des fêtes. On trouve de bons champagnes à partir de 17.90 euros, 23 euros. Evidemment, pour une rencontre romantique, je ne conseillerais pas un premier prix, parce que la fête monte en gamme, mais pour une soirée agréable entre amis, on peut déjà se faire vraiment plaisir. Justement, je voudrais pouvoir éduquer les gens pour qu’ils sachent reconnaitre et connaître le champagne.

LVB : Et si j’ai bien compris pour que chacun puisse rencontrer son champagne ! 

Angelor : Oui, mais aussi avec qui on le boit, en fonction de quoi, pour quoi et selon notre humeur.

LVB : Merci Angelor pour votre disponibilité et votre passion.

Angelor : Merci et bonnes fêtes à tout le monde !

Vous pouvez trouver les vins évoqués, ou vous en faire conseiller d’autres sur mesure, à L’instant champagne, 7 rue Beauvoisine, Rouen

Conférence – Victor Hugo chantre de la nature

 Conférence de Messieurs Bernard Boullard, Alain Bézu et  Philippe Davenet.

                   “Victor Hugo chantre de la nature”

A l’occasion du 220ème anniversaire de la naissance de Victor Hugo qui fut reçu le 12 janvier 1827 membre correspondant de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen, cette dernière organise une séance au cours de laquelle interviendra Monsieur Boullard, professeur émérite de biologie végétale. Son intervention sera agrémentée de lectures d’extraits d’oeuvres de Victor Hugo par Monsieur Alain Bézu, metteur en scène, et de pièces musicales interprétées par Monsieur Philippe Davenet, pianiste et compositeur de musique.

Vendredi 29 avril 2022 à 17 heures

à l’Hôtel des Sociétés Savantes, 190 rue Beauvoisine à Rouen (Entrée libre et gratuite).

Conférence organisée par l’Académie des sciences belles lettres et arts de Rouen

Conférence – Le patrimoine religieux en France

La  prochaine séance publique de l’Académie qui aura lieu le

                                Vendredi 1er avril  2022 à 17 heures

à l’Hôtel des Sociétés Savantes, 190 rue Beauvoisine à Rouen (Entrée libre et gratuite).

                   Conférence de Monsieur Edouard de Lamaze

                   “Le patrimoine religieux en France”

Il existe en France environ cent mille édifices religieux publics ou privés, dont une grosse moitié est affectée à un culte. Depuis une loi de 1907, si les cathédrales appartiennent à l’État, les autres édifices relevant du domaine public constituent un patrimoine communal et il appartient à chaque collectivité territoriale d’entretenir ces lieux.

Conseiller régional, maire de Bois-Héroult et président de l’Observatoire du patrimoine religieux, Monsieur Edouard de Lamaze dressera un état des lieux et exposera les difficultés rencontrées pour sauvegarder ces édifices.

Site de l’Académie des sciences belles lettres et arts de Rouen

Où bien manger et bien boire à Rouen ?

A Rouen manger c’est sacré ! Alors que le guide Michelin publie ce 22 mars son opus des bonnes tables, nous avons, nous aussi, choisi de mettre à jour cet article. Tant de choses ont changé depuis 2019 quand Rouen sur Scène vous avais concocté la meilleure table de Rouen en suivant ce lien.

Mais commençons notre voyage gastronomique !

Vous cherchez un verre ?

Le bar à cocktail le plus étonnant et le plus innovant reste pour nous Le petit Bar. Une nouvelle équipe mais le même esprit, la même excellence !

Depuis l’été, une nouvelle adresse s’impose place du Vieux’, L’Absinthe. des cocktails inspirés, de belles planches et une belle sélection de vins au verre.

Le bar (ou la terrasse) du Bourgtheroulde, même si les cocktail et l’accueil ont perdu en qualité.

De bonnes tables ?

Place du Vieux Marché dans des styles très différents, mais délicieux

Le Cancan qui renoue avec la finesse des plats et cela fait plaisir de retrouver une bonne table pleine de projets !

Les Deux Mêmes (voir notre article dans notre numéro de Juin 2018). Un point fort pour les pressé ! Une jolie carte des vins. Nombre de serveurs sont partis et malgré la belle terrasse, l’ambiance s’en ressent.

Le Millésime ( voir notre article dans notre numéro de septembre 2018). Adorable, simple et non dépourvu de finesse, c’est la carte des vins aux verres qui nous fait voyager, avec un patron passionné !

Les Nymphéas, la plus belle terrasse de Rouen et une nouvelle cheffe qui joue avec les saveurs. Un excellent service à la française et de belles bouteilles. Les amateurs de whisky seront ravis !

La couronne (voir notre numéro de décembre 2018). Un très gros retour en qualité pour la cuisine, plus allégée sans rien perdre de la tradition, ni de la fraicheur toujours si joyeuse de l’équipe en salle. Le canard à la rouennaise ou le soufflé, mais aussi cette manière unique et magique de préparer le calva dans la plus vieille auberge de France.

La place, en hauteur, on trouve avec délice la version brasserie de Gill. Les saveurs sont rennes, les prix défient toute concurrence ! Une brasserie au niveau étoilé.

Le Boma, un dernier né. Fraicheur et bonne humeur, inventivité. La qualité est d’autant plus au rendez-vous qu’elle se veut exigeante.

Plus en retrait,

Discret mais charmant, le Chabada (voir notre article d’octobre 2018). Ambiance rétro très chaleureuse. Accueil attentionné et des petits plats bien normands, parfois revisités.

Animé et naturel, le Bistrot Nova (voir notre article de novembre 2018) et ses délicieuses frites du samedi.

Non loin des quais, le renouveau de Philippe

Le café Victor, de l’Hôtel de Dieppe, face à la gare, que nous recommandions chaleureusement s’est littéralement effondré. S’il reste encore jusqu’en avril 2022 l’excellence du chef, le respect du client est piétiné, l’accueil médiocre voire vulgaire.

L’Epicurius, rue Damiette, même si les vins sont très chers, la table vaut le détour.

Sur les bords de Seine, à deux pas de la parade de l’Armada sur les hauteur de La Bouille, L’Hermitage (voir notre article de septembre 2018). Un cadre belle époque, un service de haute tenue, une table qui elle aussi a fait un bond vers l’excellence. Plats de famille transfigurés, cocktails et desserts innovants à 10 mn de Rouen.

Bien entendu pour la brasserie tradition, l’indétrônable Paul place de la cathédrale, avec sa carte inchangée, mais si typique, depuis…. Sartre et Chirac !

Et si vous voulez vous plonger dans toutes ses ambiances, retrouvez le policier gastronomique rouennais, le secret du canard au sang !

conférence – “La bibliothèque d’un collectionneur, Jean Michel Constant Leber”

Vendredi 18 mars 2022 à 17 heures

à l’Hôtel des Sociétés Savantes, 190 rue Beauvoisine à Rouen (Entrée libre et gratuite).

                   Conférence de Madame Marie-Françoise Rose

 “La bibliothèque d’un collectionneur, Jean Michel Constant Leber”

Inaugurée en 1809, la Bibliothèque municipale de Rouen est actuellement l’une des plus riches bibliothèques de province avec plus de 500 000 volumes. Constituée à l’origine des ouvrages provenant de communautés religieuses, d’administrations et d’organismes professionnels faisant l’objet de saisies révolutionnaires, la bibliothèque a bénéficié en 1838 de l’achat par la ville de Rouen de la bibliothèque de Jean Michel Constant Leber : 10 000 volumes, des milliers de pièces historiques intéressant notamment les sciences, les arts, l’histoire, autant que les belles lettres. 

Ancienne directrice des bibliothèques de Rouen, Madame Marie-Françoise Rose présentera cette collection exceptionnelle dont certaines pièces ont appartenu à Charles V ou Louis XIV par exemple.

Site de l’académie des sciences belles lettres et arts de Rouen

Le secret du canard au sang – Le policier gastronomique de Rouen

Aristophane de Boissy, aristocrate aux rentes bien fournies, scrute les faits divers du jour à la recherche d’inspiration pour son prochain roman quand il tombe sur l’annonce de la mort du directeur de l’Hotel Saint-Adresse de Rouen, une maison dont il est un habitué apprécié.

Avec son jardinier-chauffeur, ils vont se retrouver, menant l’enquête à travers les plus belles tables de Rouen où ils donnent rendez-vous à leurs amis bien placés pour les renseigner.

Du Roi Albert aux Nymphéas en passant par La Couronne et Le Petit Bar, Aristophane tente de prouver l’innocence de ses amis du Saint-Adresse, tandis que l’habile Arthur, des Restaurants d’Eux-Mêmes au Cancan, suit la piste sombre de La fourchette étoilée.

Mêlant arrière-cuisine, réunion mondaine du tout Rouen et confidences de politiciens locaux, Cyril Brun, pour ce premier roman, dresse un portrait gastronomique de la ville à partir d’une multitude d’anecdotes authentiques et de personnages inspirés de son entourage rouennais qui donneront aux habitants de la capitale normande l’impression de suivre, en faits réels, l’enquêteur en herbe.

Vous pouvez le commander par ici

Les libraires imprimeurs de Rouen, d’Henri II à Richelieu

Le 18 décembre dernier, l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen a discerné divers prix littéraires.

Nous poursuivons notre présentation des ouvrages primés avec ce mémoire de maîtrise fort enrichissant !

Le livre que M. Sylvain Skora a présenté au concours de l’académie des sciences, belles-lettres et arts Rouen, Les libraires imprimeurs de Rouen, d’Henri II à Richelieu est un mémoire de maîtrise rédigé il y a une vingtaine d’années sous la direction de M. Mellot et remanié avant sa très récente parution aux presses universitaires de Rouen et du Havre. Quel beau mémoire de maîtrise ! Quels remaniements heureux !

Tel quel, cet ouvrage complète ceux de MM. Quéniart et Mellot sur les imprimeurs rouennais, celui-là pour le XVIIIe siècle, celui-ci pour le XVIIe siècle, ce qui fait que le public possède une vue d’ensemble de l’imprimerie-librairie à Rouen sur l’espace de près de trois siècles. A la vérité, les trois auteurs n’ont pas entrepris leurs recherches dans les mêmes perspectives.

Le livre de M. Skora se recommande par une très grande clarté ‒ ce qui en rend la lecture agréable, s’agissant d’un sujet en apparence austère, mais que l’auteur parvient à rendre étonnamment vivant au cours de ses développements. C’est un portrait de groupe qu’il dresse devant son lecteur.

Il montre par quel cheminement la profession de libraire-imprimeur, entièrement libre au moment de l’introduction de l’imprimerie à Rouen à la fin du XVe siècle, s’est peu à peu moulée dans le cadre institutionnel d’un métier juré en 1579 ou, si l’on préfère, d’une corporation. La liberté d’entreprendre a fini par se plier, bon gré mal gré, aux contraintes d’une économie sociale telle que la voulait l’Ancien Régime. Elle n’y gagna guère.

L’auteur évoque ensuite les tensions et les solidarités qui régnaient à l’intérieur de cette corporation, ses prospérités et sa polarisation au XVIIe siècle entre les grands noms de l’édition rouennaise, choyés par le parlement de Rouen et l’Église d’une part, et le quasi-prolétariat de l’impression « bas de gamme » d’autre part.

Mais qu’on y prenne garde, quels qu’aient pu être les succès de l’imprimerie rouennaise, elle ne permettait guère d’ascension sociale proportionnelle à l’efficacité de ce nouveau media. On ne connaît pas de libraires-imprimeurs qui aient pu s’infiltrer au sein de la bourgeoisie installée.

La dernière partie traite des rapports entre les métiers du livre et les pouvoirs constitués : Église et État. M. Skora démonte le mécanisme de la répression des imprimeurs indociles ou dissidents, autrement dit, de la censure, à supposer que ce concept ait eu alors la netteté qu’il a prise au XVIIIe siècle à la suite des philosophes éclairés. De fait, les tribunaux civils connaissaient des procès de librairie, alors même que les gens de justice, en raison de leur activité quotidienne, ne pouvaient se passer des libraires-imprimeurs ; l’Église était incompétente sur ces sujets ; tout au plus, elle pouvait prononcer des censures spirituelles, mais ses intérêts la poussaient à ménager les gens du livre. Cet état de choses, cette confusion judiciaire, ne pouvaient mener qu’à une répression incohérente des « délits de pensée » si l’on peut ainsi parler. Alors que l’on brûla vifs des colporteurs pour avoir débité des livres interdits, d’autres contrevenants à la législation de la librairie se tirèrent d’affaires moyennant de très légères amendes.

Il ne faut pas oublier que M. Skora montre à l’envi que la tension était vive entre maîtres et compagnons ; elle divisait profondément la corporation des libraires-imprimeurs et ébréchait sérieusement l’idéal d’harmonie censé inspirer le système des jurandes. En revanche, le fait qu’elle ait compté et des catholiques et des calvinistes n’entraînait pas de conflits confessionnels. Les uns et les autres marchaient de conserve au long de cette révolution médiatique que fut la diffusion de l’imprimerie, quand bien même certains atteignaient l’aisance tandis que d’autre gagnaient à peine leur vie.

L’Académie est persuadée que la qualité des résultats acquis par M. Skora, dont il vient d’être rendu compte tient à la sûreté de la méthode dont il s’est servi : elle consiste à comparer les textes normatifs aux réalités de terrain, établies par le dépouillement de fonds d’archives très bien référencés. Le succès du livre doit beaucoup à la simplicité élégante de l’expression : jamais de développements superflus, respect du lecteur qui n’est pas sous un savoir indigeste. Tout concourt au but recherché qui est de dresser un tableau de groupe et de suggérer les tensions et les solidarités qui l’ont lié ou qui l’ont divisé.

Gérard HURPIN

C’est pourquoi l’académie des Sciences, Belles-Lettres et arts de Rouen récompense en ce jour le travail de M. Skora en lui décernant le prix Boulet-Lemoine.

Vous pouvez commander le livre par ici

Claude Monet, fragments d’une vie

L’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen a tenue le samedi 18 décembre 2021, à l’Hôtel des sociétés savantes, sa traditionnelle séance des prix. Plusieurs ouvrages ont été distingués (dont nous aurons le plaisir de rendre compte dans les jours à venir).

Monnet Fragment d’une vie a reçu à cette occasion, un prix de l’Académie.

Son président Alain de Bezenac, nous fait l’amitié de nous présenter cet ouvrage.

Ce livre de 200 pages paru aux éditions des Falaises a été écrit par Gérard POTEAU, acteur culturel au sein de diverses institutions avant de se consacrer à l’écriture. Il a en effet déjà publié une dizaine de livres consacrés en partie à l’art.

Ce livre porte bien son nom « fragments d’une vie « car il ne s’agit pas d’une biographie à proprement parler. Le livre est divisé en six chapitres : Giverny, Camille et Alice, les amis, les nymphéas, le jardin, le déjeuner. Dans chaque chapitre, il y a un récit biographique organisé autour des thèmes choisis dans le chapitre . Il est beaucoup question du mode de vie de Claude Monet, de ses relations avec les autres peintres, les galeries, les institutions culturelles mais aussi avec le monde qui l’entoure, sa famille, ses amis, son personnel, son village ou encore le pouvoir  En outre les œuvres sont mentionnées avec une description de ce qu’elles représentent, notamment les séries de meules, de cathédrales, de nymphéas et la manière dont elles ont été perçues par le public.

La narration s’appuie sur un grand nombre de documents et notamment de correspondances entre Claude Monet et d’autres personnes. Ainsi il ne s’agit pas d’une histoire romancée d’un artiste et de son œuvre mais de récits biographiques fragmentaires  fort bien documentés.

Le livre est enrichi d’une documentation photographique assez importante.

L’épilogue est naturellement consacré à la mort de l’artiste et l’émotion qu’elle a suscité.

L’ouvrage est complété par une chronologie de la vie de Claude Monet ainsi que d’une biographie sommaire.

Ce livre est très agréable à lire et bien conçu car il permet d’avoir une vision assez complète de la vie du fondateur de l’impressionnisme . L’auteur a su le rendre vivant et le livre est  bien écrit .

Alain de Bézenac

Vous pouvez vous procurer ce livre en suivant ce lien

Remise des prix littéraires de l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen

 Comme chaque année, l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen consacrera, le 18 décembre prochain une séance publique à la remise de ses prix :

-prix du dévouement, attribué cette fois à l’association « A bras ouverts » et

-prix littéraires ou artistiques qui distinguent cette année 5 ouvrages concernant la Normandie.  Chacun a reçu le nom d’un donateur qui l’avait financé pour encourager et développer une branche du savoir. Chacun fera l’objet d’une présentation soulignant ses mérites.

A l’occasion de ces prix, le futur président de l’Académie, M. Guy Pessiot, prononcera le discours d’usage sur le thème « La vertu de curiosité ».

 C’est à 17 H, 190 rue Beauvoisine, 76000 Rouen.  Entrée libre (avec masque et pass ).

Quart de finale aller de CHL : Tappara – Rouen – L’envie d’y croire

Seul club français à avoir atteint les quarts de finale de la CHL, les Dragons de Rouen ont déjà rempli leur contrat en entrant dans le cercle très fermé des 8 meilleures équipes européennes de 2021. Désormais, tout est du plaisir pour eux comme pour leurs supporters, qu’importent les résultats. Pour autant, le club de Rouen n’est pas du genre à s’arrêter là et après tout, tout est possible en hockey.

Avant même le coup d’envoi du match, les Dragons devaient composer avec diverses mésaventures… Tout d’abord, Rouen allait jouer le match à 3 lignes du fait de l’absence de ses jeunes (Théo Gueurif, Quentin Tomasino, Jordan Hervé, Kaylian Leborgne et Tommy Perret) tous retenus pour la participation de l’équipe de France aux mondiaux des moins de 20 ans. Cela n’est déjà pas chose facile face à une équipe française mais face à des Finlandais réputés rapides, cela complique sérieusement la tâche. Ensuite, Anthony Guttig est toujours convalescent, privant les Dragons d’un talentueux attaquant. Enfin, Air France a égaré le matériel de Loïc Lampérier (meilleur pointeur de l’équipe de Rouen en CHL) hypothéquant sa participation au match. Heureusement, grâce aux efforts de l’équipe technique de Rouen pour se procurer un matériel de rechange et à la sportivité de l’équipe de Tappara qui a également prêté du matériel aux Rouennais, le n° 27 de Rouen (portant le n° 9 lors du match) était bel et bien sur la glace.

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Des Finlandais à la vitesse époustouflante

Dès la 1re min. de jeu, la vitesse de patinage des Finlandais leur créait une occasion de 2 contre 1, parfaitement arrêtée par Pintaric. Cette entrée en matière donnait une belle idée de ce qu’allait être la 1re période. Les Finlandais prenaient d’assaut la cage de Pintaric face à des Rouennais complètement étouffés par la vitesse de patinage et de jeu de ces derniers. Il fallait encore une fois un Pintaric exceptionnel pour annihiler les nombreuses occasions de but, bien aidé par une défense qui ne comptait pas ses efforts. Après 6 min. de jeu, Rouen écopait d’une 1re pénalité de 2min. Les Rouennais étant déjà dépassés dans le jeu à 5 contre 5, il ne fallait que 12 sec. aux Finlandais pour ouvrir le score à la faveur de cette supériorité numérique (0-1). Malgré ce but arrivé tôt dans la partie, les Rouennais maintenaient leurs efforts sous une nette domination de Tappara (19 tirs cadrés contre 3 pour les Rouennais en 1re période). Malheureusement, peu avant la fin du 1er tiers, les Finlandais marquaient à nouveau sur un contre très rapide qui désorganisait complètement les Rouennais et laissait tout le loisir au n° 19 de Tappara de lancer un tir puissant plein axe (0-2).

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Ces Dragons ont du caractère !

Lors du 2e tiers, les Dragons trouvaient plus d’espace et d’oxygène. N’étant plus cantonnés à défendre constamment, ils s’autorisaient à jouer leur chance à fond. Peu avant la mi-match, à la faveur de leur 1re supériorité numérique les Dragons parvenaient à tromper en 2 fois, le gardien finlandais. Sur un tir puissant de la bleue de Chakiachvili (n° 62), Loïc Lampérier (n° 9) parfaitement placé devant de gardien, reprenait le palet pour l’envoyer au fond des filets (1-2). Galvanisés par ce but, les Rouennais se montraient alors de plus en plus audacieux dans leurs actions. Finalement, profitant d’une nouvelle supériorité numérique, Rouen revenait à égalité face à Tamparra. Joël Caron (n° 96) situé à gauche au niveau de la bleue offrait le palet à Mark Flood (n° 36) bien placé à gauche du but. Ce dernier voyait son tir repoussé par le gardien mais Rolands Vigners (n° 91) bien placé devant le but, récupérait le palet et le propulsait au fond des filets (2-2). Malheureusement, Tappara profitait également d’une supériorité numérique pour reprendre de l’avance sur un très beau tir en lucarne (2-3).

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Les Dragons se donnent les moyens d’y croire

En ce début de 3e période, Tappara accélérait et se trouvait tout près de tromper Pintaric, battu sur le mouvement du n° 86 finlandais mais bien épaulé par ses défenseurs. Plus la période avançait et plus les accélérations des joueurs de Tappara désorganisaient l’équipe de Rouen qui, tout en étant proche de la rupture, maintenait le score grâce au courage et à l’abnégation des défenseurs rouennais. Finalement, à 5 min. de la fin du match, Rouen réalisait même l’exploit de revenir au score. Mark Flood (n° 36) en zone défensive adressait une passe magnifique à Andrew Johnston (n° 61) qui après s’être fait oublier à la bleue par les défenseurs de Tappara, fonçait seul plein axe vers le but et trompait le gardien adverse par un sublime revers sous la barre (3-3). Malgré une dernière supériorité numérique, Tappara ne parvenait pas à modifier le score au tableau d’affichage et les Dragons et leurs supporteurs pouvaient laisser éclater leur joie devant un superbe résultat à l’extérieur qui permet aux Rouennais d’espérer une possible qualification pour les demi-finales lors du match retour à Rouen mardi 14 décembre.

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Rendez-vous mardi 14 décembre (19 h 30) pour le match retour à Rouen

Le droit d’y croire… voilà en quelques mots ce que les Dragons de Rouen ont obtenu grâce à ce nul arraché à l’extérieur face à Tappara. Bien évidemment, la vitesse de patinage et de jeu des Finlandais promet déjà un match rude et âpre, mais sur 60 min. et devant leur public qui promet d’ores et déjà d’enflammer la patinoire comme jamais, les Dragons peuvent s’autoriser à rêver. Chaque fois que les Dragons ont été proches d’un exploit dans leur histoire, ils ont toujours pu compter sur le soutien indéfectible de leurs supporters et trouver à domicile des ressources inattendues pour l’emporter… une fois encore ?