Où bien manger et bien boire à Rouen ?

A Rouen manger c’est sacré ! Alors que le guide Michelin publie ce 22 mars son opus des bonnes tables, nous avons, nous aussi, choisi de mettre à jour cet article. Tant de choses ont changé depuis 2019 quand Rouen sur Scène vous avais concocté la meilleure table de Rouen en suivant ce lien.

Mais commençons notre voyage gastronomique !

Vous cherchez un verre ?

Le bar à cocktail le plus étonnant et le plus innovant reste pour nous Le petit Bar. Une nouvelle équipe mais le même esprit, la même excellence !

Depuis l’été, une nouvelle adresse s’impose place du Vieux’, L’Absinthe. des cocktails inspirés, de belles planches et une belle sélection de vins au verre.

Le bar (ou la terrasse) du Bourgtheroulde, même si les cocktail et l’accueil ont perdu en qualité.

De bonnes tables ?

Place du Vieux Marché dans des styles très différents, mais délicieux

Le Cancan qui renoue avec la finesse des plats et cela fait plaisir de retrouver une bonne table pleine de projets !

Les Deux Mêmes (voir notre article dans notre numéro de Juin 2018). Un point fort pour les pressé ! Une jolie carte des vins. Nombre de serveurs sont partis et malgré la belle terrasse, l’ambiance s’en ressent.

Le Millésime ( voir notre article dans notre numéro de septembre 2018). Adorable, simple et non dépourvu de finesse, c’est la carte des vins aux verres qui nous fait voyager, avec un patron passionné !

Les Nymphéas, la plus belle terrasse de Rouen et une nouvelle cheffe qui joue avec les saveurs. Un excellent service à la française et de belles bouteilles. Les amateurs de whisky seront ravis !

La couronne (voir notre numéro de décembre 2018). Un très gros retour en qualité pour la cuisine, plus allégée sans rien perdre de la tradition, ni de la fraicheur toujours si joyeuse de l’équipe en salle. Le canard à la rouennaise ou le soufflé, mais aussi cette manière unique et magique de préparer le calva dans la plus vieille auberge de France.

La place, en hauteur, on trouve avec délice la version brasserie de Gill. Les saveurs sont rennes, les prix défient toute concurrence ! Une brasserie au niveau étoilé.

Le Boma, un dernier né. Fraicheur et bonne humeur, inventivité. La qualité est d’autant plus au rendez-vous qu’elle se veut exigeante.

Plus en retrait,

Discret mais charmant, le Chabada (voir notre article d’octobre 2018). Ambiance rétro très chaleureuse. Accueil attentionné et des petits plats bien normands, parfois revisités.

Animé et naturel, le Bistrot Nova (voir notre article de novembre 2018) et ses délicieuses frites du samedi.

Non loin des quais, le renouveau de Philippe

Le café Victor, de l’Hôtel de Dieppe, face à la gare, que nous recommandions chaleureusement s’est littéralement effondré. S’il reste encore jusqu’en avril 2022 l’excellence du chef, le respect du client est piétiné, l’accueil médiocre voire vulgaire.

L’Epicurius, rue Damiette, même si les vins sont très chers, la table vaut le détour.

Sur les bords de Seine, à deux pas de la parade de l’Armada sur les hauteur de La Bouille, L’Hermitage (voir notre article de septembre 2018). Un cadre belle époque, un service de haute tenue, une table qui elle aussi a fait un bond vers l’excellence. Plats de famille transfigurés, cocktails et desserts innovants à 10 mn de Rouen.

Bien entendu pour la brasserie tradition, l’indétrônable Paul place de la cathédrale, avec sa carte inchangée, mais si typique, depuis…. Sartre et Chirac !

Et si vous voulez vous plonger dans toutes ses ambiances, retrouvez le policier gastronomique rouennais, le secret du canard au sang !

Les Nymphéas, l’escale de grâce et de qualité du Vieux Rouen

Du changement en cuisine aux Nymphéas, ce n’était pas sans prendre de risque. Une clientèle et une réputation déjà bien installée dans un cadre apaisant, avec probablement la plus belle terrasse de Rouen, entre colombages et géraniums. Pourtant, avec le départ du chef vers d’autres horizons, il a bien fallu relever le défi au sortir du confinement !

Pour tout dire, c’est une transition épanouie, comme la fleur de Monet qui s’ouvrirait aux premières heures du matin. Rien de changé pour l’habitué qui retrouve la salle et le service ainsi que l’esprit de la carte quoique bien des choses aient disparu. Mais c’est comme si un petit zest de citron venait rafraîchir l’assiette de l’entrée et du plat. Les desserts sont toujours à leur firmament et tout particulièrement le soufflé aux pommes qui ne laisse en bouche qu’une exclamation aux papilles : quelle saveur de pomme !

Pour tout dire, le palais n’est pas en reste de conversations. Mais c’est la question qui semble le plus le tarauder. Où se situe, à l’aveugle, le filament qui sépare le neuf de l’ancien. Il n’y a pas à dire… il retrouve parfaitement cette petite cour de la rue de la pie où il avait laissé ses souvenirs. Le style est là, entre abondance et légèreté, entre Normandie d’hier et d’aujourd’hui, mais le voyage s’est invité à la table. A l’ombre de l’hôtel Flaubert et en cette année du romancier et du compositeur, non moins normand, Camille Saint-Saëns, c’est comme si les deux chantres de l’exotisme post romantique français avait rapporté ici-même les couleurs de leurs rêves.

Le saumon qui préside à l’entrée, comme malheureusement presque tous les saumons de nos tablées, pâtis du gras inhérent à son élevage, mais ce petit rien de mangue qui épouse la texture de sa chair, le ravigote de son air acidulé. La finesse en bouche du fruit travaillé sans excès de sucrosité sert de liant en bouche entre le roi des mers et la mousse d’avocat-raifort. A défaut de parler de bouchée exquise qu’on réservera aux étoilées, la bouchée n’en est pas moins parfaite dans son équilibre des textures, comme des saveurs ou, plus rare, dans sa longueur en bouche.

Mais le dépaysement est total une fois que l’on se décide à voyer à dos de rouget. Les couleurs et les saveurs de la méditerranée ont élu domicile juste en face de la maison de Pierre Corneille.  Normandie oblige, on trouvera un peu de crème voguant de conserve autour du poisson, avec les légumes du sud et particulièrement ce cornet de poivron fondant, farci au caviar d’aubergine. On y croque à plein le soleil d’été en attendant la nouvelle carte.

La nouvelle cheffe, passée de la salle aux fourneaux, n’en vient pas moins saluer chacun avec la jovialité doublée désormais de la passion du plat ! Et, pour tout dire, c’est toute la salle qui pétille de ce petit zest, car on y ressent plus encore qu’autrefois, une joie franche perler, non seulement des vins, comme ce nectar saisissant qu’est le Viré-Clessé du Domaine Michel, mais aussi de toute l’équipe qui, au demeurant, sait se mettre en quatre (et nous nous limitons à quatre du fait de l’expression consacrée) pour qu’allergie et intolérance ne gâtent pas la fête.

Et le homard qui restera la signature de la cheffe !

Les d’eux-mêmes – Une nouvelle carte revisitée

Le temps des nouvelles cartes est arrivé ! Celle du D’eux-mêmes, place du Vieux’ est un mélange d’habitudes et de nouveautés. Le style reste inchangé et les pressés sont toujours une belle marque de fabrique du chef. Les classiques, comme le cocktail maison, délicieux mix de gingembre et de fraise, ou le désormais célèbre mojito glacé et son injection de rhum, sont toujours à la carte. Les vins n’ont pas changé et la proposition au verre demeure intéressante et, chose rare, pédagogique. Disons en tout cas, que les cépages sont indiqués sur la carte, ce qui peut aider au choix les connaisseurs. Le service, de Pierre, notamment, est toujours ce moment agréable et paisible, où l’amitié perle sous le plat.

Le plat quant à lui est toujours tissé de cet esprit de cuisine de nos grands-mères, mais rafraîchit de jeunesse et surtout de légèreté. Avec les pressés, c’est décidément la seconde marque de la maison qui sait cuire ses viandes comme ses légumes, craquants et toujours frais. Mais ces marques ont petit souffle de diversité pour cette nouvelle carte. Le rouget remplace le bœuf dans le savoir faire du pressé froid par exemple.  Vous apprécierez sans doute aussi le Mac Deschamps, burger à la française !

Une table moderne dans l’esprit, comme dans le service, originale dans le plat, pour les entrées, mais qui sent bon les saveurs d’antan que l’on se plait à déguster comme Proust sa Madelaine, en terrasse, comme à l’intérieur.

Coordonnées – Horaires – menus par ici

Bolibol, l’adresse fraicheur du vieux Rouen

Le restaurant a quelques mois et le détour est rafraichissant, hiver comme été. Bolibol, discrètement niché rue Massacre, se présente en terrasse, comme au comptoir ou à table à l’étage pour une formule sur mesure dont le mot clef est « fraîcheur ». Fraîcheur de l’accueil, jovial et passionné, jeune et enthousiaste. Fraîcheur des aliments, des légumes surtout qui semblent bien avoir vu la terre avant de pousser dans l’assiette. Fraicheur de l’assiette, sans lourdeur ni mauvais goût. Avec Bolibol c’est vous le chef. Si les légumes sont apprêtés par l’équipe en cuisine, c’est vous qui les mélangez, choisissez la sauce, de la plus classique à la plus originale. Les légumes sont le produit roi de la maison. Ils sont dressés sur un fond de boulgour par exemple, parfaitement cuit, sans l’ombre d’une indésirable sécheresse et servent d’écrin à une viande ou un poisson léger et discret, mais juste cuit pour conserver ce fondant qui réhausse la fraicheur de l’ensemble.

Vous pourrez tenter d’originaux desserts, comme le gâteau de carottes, ou le brownie de patates douces, le tout pour un prix aussi léger que le plat est aérien.

Concerts solidaires en maison de retraites classique pour tous en Normandie

Le Cancan, une table à voir !

Gastronomie, œnologie et féérie place du Vieux’.

Restaurant visité les 16 et 21 septembre et le 10 octobre. (Précisons que la carte à changé mais est toujours aussi excellent)

Inclassable ! C’est la volonté réussie de l’équipe du Cancan. Quelque chose du bistrot, mais avec plus de classe, sans basculer dans le classique sérieux, tandis que l’assiette est assurément gastronomique et la cave, le pivot de la maison. Ambiance des îles en terrasse, même en plein automne normand, le Cancan, c’est un moment hors du temps, une pause qui dépayse et vous invite au voyage illusionniste. La convivialité ne fanfaronne pas et rayonne en joie de la passion du patron, comme des serveurs (quoique distants). Le style, le décor, les plats… à peine avez-vous franchi le seuil (interdit aux râleurs), que la Normandie pourtant massivement inscrite sur les murs de la place du Vieux Marché que vous venez de traverser, disparaît et vos yeux, éberlués comme l’oisillon qui s’éveille, se retrouvent à l’autre bout du monde, quelque part, dans ce là-bas lointain où l’on rêve de se détendre un cocktail à la main les pieds dans l’eau. Il manque l’eau, mais les cocktails, tous à base de vin, sont bien là. Vous pourrez même découvrir celui du moment créé spécialement par le Petit Bar (voir notre dossier p). Le vin, servi en et par des connaisseurs, est le discret fil rouge de la maison. Les plats semblent danser autour de leur carte, comme autant d’invitations à la rencontre. Ainsi, le maquereau à la flamme, mi cru, conserve-t-il un étonnant goût de poisson, sans pour autant écraser le vin, ni disparaître devant lui. Mais c’est dans l’originalité des accompagnements que nous trouvons une autre promenade des sens. Le bar et son émulsion de coquelicots s’achève en bouche d’une rare subtilité, quoiqu’un peu étouffée par les brocolis qui, pour être superbement préparés, n’en étaient pas moins trop affirmés face au délicat coquelicot. Pour rester dans les poissons, la sardine et son œuf dur râpé fondait en bouche tant elle était confite, le tout accompagné d’une petite sauce discrète mais dont la présence changeait radicalement la perspective de l’assiette. Si un véritable ballet des saveurs tournoie sous le palais, un tableau de maître se donne à contempler dans l’assiette, à l’image de ces ravissantes (et succulentes) bouchées à la reine de charlottes en forme de mignardises pour accompagner le cochon racé et fondant dont on apprécie l’inattendu retour en bouche de romarin. En levant les yeux, vous verrez les viandes fumer sous cloches ou le dessert du Cancan, ce volcan exhalant ses vapeurs chaudes. Une féérie des yeux pour le spectacle illusionniste d’un discret cabaret. Il ne reste plus qu’à se laisser guider, à l’aveugle pour les vins, comme la boucle du cercle revient à son intuition première, et vous aurez en une soirée cette tant recherchée « bouchée parfaite » en laquelle chaque produit donne le meilleur de lui-même parce que génialement associé aux autres.

Les menus sont d’un excellent rapport qualité prix, mais les vins font sensiblement monter l’addition. Tel est le prix d’une soirée fort complète, au service parfois un peu long, comme un supplément au voyage !

Armelle Le Victrix

Le Cancan, 43, place du Vieux Marché à Rouen – Ouvert tous les jours, midi et soir

Les Nymphéas fait peau neuve pour Mardi gras

Dans notre numéro de juin nous vous présentions cette belle aventure d’une grande table rouennaise.

Alors que la maison ferme ses portes pour une dizaine de jours afin de moderniser son intérieur inchangé depuis plus de 20 ans, Armelle Le Victrix nous donne une version à jour de son article de juin 2018.

Réouverture le 5 mars 2019

Une belle aventure humaine, un beau voyage gastronomique.

Fin 2012, le chef étoilé Patrice Kukurudz, rendait son tablier et laissait orphelin l’équipe des Nymphéas. 17 ans d’étoile (perdue en 2010), le restaurant repris, en 1991, par le chef venu du Saint-Pierre, de La Bouille, a bien failli fermer en 2013. Mis en redressement judiciaire, il est sauvé par trois salariés, le nouveau chef, Alexandre Dessaux, élève du maître, le maître d’hôtel, Christophe Tronel, qui avait suivi le chef depuis La Bouille, et le chef pâtissier, Nicolas Bodnar, passé par les fourneaux de Bernard Loiseau. Une fine équipe, amicale et touchante de passion simple, a donc repris les rênes d’une maison de qualité réelle, mais inégale. Si l’étoile n’est pas au rendez-vous en bouche, on y savoure pourtant beaucoup de finesse et d’originalité, pour presque toutes les bourses. Si le premier menu à 39 euros n’a pas à faire pâlir la maison, les suivants sont un véritable ravissement.

La carte, comme les menus, présente beaucoup de choix. Pour la carte des vins, peu de demi-bouteilles mais toutes sympathiques et abordables, d’un bout à l’autre de la gamme de prix. Si certains vins nous ont déçu, le Macon blanc village était, lui, simplement délicieux, frais, fruité et minéral, parfaitement adapté à la queue de homard sabayon champagne safrané. D’une manière générale c’est dans les accompagnements que le chef se révèle et nous fait tutoyer l’extase avec ses sauces. Quand l’ensemble de la table aura atteint le souffle de génie de celles-ci, c’est la magie étoilée qui saisira toute la maison. Les côtes du Rhône au verre, qu’ils soient blancs ou rouges portent autant de panache que de fruit. S’ils sont encore à la carte au printemps ils feront merveilles sur tous les plats.

Détaillons l’effiloche d’agneau aux morilles. La viande fondante est finement effilée. Les ravioles sont très intéressantes, mais la pâte, un peu lourde, atténue l’effet aérien et délicieux de la « mousse de bain », un rien trop salée. Les morilles, craquantes, sont aussi un peu écrasées par un excès de sel et poivre, tandis que les poireaux fondants et craquants à la fois, souffrent d’un toujours trop d’assaisonnement, lui-même accablé d’un gras lourd dans la sauce. Mais la viande est parfaite. Une toque sans hésiter pour la sauce du homard, craquant et fruité, dans sa fondue de poireaux, délicieuse de fromage fondant et ferme, dont l’exquise finesse virevolte autour de l’étoile. Mais cela était un aperçu de la carte avant fermeture et l’incontournable de la maison, la tourte de canard sauce rouennaise a disparu. Un regret pour les papilles, tant la viande parfaite, s’accompagnait à merveille d’une fort bonne sauce.

Pour les amateurs, vous saurez donner au trou normand de chez Busnel, toute la valeur de sa perfection. Vous passerez de la pomme au calva sans même vous en apercevoir. Le délice est fin, équilibré, sans agressivité. Un regret pour l’esthète, la même décoration, sobre, revient de plat en plat. Mais ce détail plastique disparaît devant la grande gentillesse et délicatesse du service stylé, sans ostentation. Et quel plaisir d’échanger avec l’équipe en toute simplicité.  Le fromage excellent est cependant peu abondant sur le plateau.

Note sucrée pour finir, le mille-feuille rythmé par la saison des fruits. Une table à recommander, où l’excellence rivalise avec la gentillesse. Si des inégalités sont perceptibles ici où là, c’est surtout pour espérer que le très bon rattrape l’excellent. Mais il n’y a guère de doute que l’équipe nous entraîne vers le haut.

Les Nymphéas, 7, rue de la Pie, Rouen

Terrasse au calme et au soleil en saison !

A vendre résidence de rêve Spa, piscine aux portes de Rouen

Rouen sur Scène vous concocte la table parfaite sur Rouen et environs!

Voici la table parfaite de ce début d’année 2019 concoctée par Armelle Le Victrix pour vos sorties sur Rouen et alentours

Apero : le cocktail d’eux-mêmes au restaurant du même nom ( voir notre article de juin 2018) ; le cocktail la couronne au restaurant du même nom place du Vieux’ ( voir notre article de décembre 2018) ; les délicieuses planches apéro du Millésime avec d’excellents et rares vins au verre ( voir notre article de sept 2018). Petit saucisson de la côte normande au Cancan ( voir notre article de novembre 2018). Mojito normand de La Marmotte.

Entrées : homard (aux fruits de saison) de La Couronne ; hareng fecampois de la marée à Fécamp (voir notre article de janvier 2019) ; maquereau frais de l’ermitage à La Maison brûlée ( voir notre article de sept 2018) ; cassolette d’escargots façon Chabada au Chabada ( voir notre article de novembre 2018) ; les pressés de viandes ( joues de bœuf ou autres) des D’eux-mêmes ; les œufs mimosa arrangés du Cancan.

Trou (normand ou dérivé) : sorbet vin chaud épices de La Couronne. Sorbet pomme calva de chez Bunel aux Nymphéas ;

Viandes : les braisés des d’eux-mêmes ; les mijotés de l’Ermitage; la tourte de canard des Nymphéas ; l’entrecôte exceptionnelle du Cancan ; le pigeonneau et le canard au sang de La Couronne ; le parmentier de canard du Chabada ; l’andouillette à la ficelle de l’ermitage ; l’osso buco du Blotti, la tête de veau de chez Paul ; les frites de l’ermitage ou du Bistro Nova ; les légumes craquants des Nymphéas ;

Poissons : le bar ou saint pierre truffé de la Couronne. Le cabillaud du Cancan ; les bars différentes préparations des Nymphéas ; les poissons du jour des d’eux-mêmes

Poissons : le bar ou saint pierre truffé de la Couronne. Le cabillaud du Cancan ; les bars différentes préparations des Nymphéas ; les poissons du jour des d’eux-mêmes

Desserts : la poire aux épices du bistrot 4 saisons ; le pochon normand du Chabada ; La cratère du Cancan ; le Mojito glacé des d’eux-mêmes ; le soufflé de La Couronne ; le mille-feuille des Nymphéas ; le pana cota de chez Philippe

After : les cocktails et l’ambiance du Petit Bar ( choisissez carte blanche au barman) Le bar du Hôtel Barrière Le Royal Deauville et particulièrement le cocktail signature. Le service exceptionnel du Calva féerique de La Couronne.

Vin : les grands classiques au Chabada ; les découvertes simples aux d’eux-mêmes ; les grandes réserves à la Couronne ; les excursions au Millésime ; les voyages au Cancan avec mention spéciale pour le Portugal.

Les whiskys : les Nymphéas ; Le Petit Bar

Et …les plats de saisons du Cancan, les plats du jour des d’eux-mêmes ou du bistrot Nova.

Ambiance : chic et moderne les d’eux-mêmes ; exotique et chaleureuse le Cancan ; reposante et classe le Chabada ; terrasse verdure et boiseries a l’esprit français les Nymphéas ; moderne et chaleureux le Millesime ; vue sur mer La marée de Fécamp ; art-déco l’ermitage ; Jazz 1930 Le Petit Bar ; hors du temps grand style français La Couronne.

Vous n’avez plus qu’à combiner votre soirée d’une table à l’autre ! En attendant la prochaine sélection !

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Quand La marée vous emporte au pays des saveurs

Fécamp sur mer dans l’assiette

Restaurant visité le 1er décembre 2018

Un voyage au cœur du voyage à 55 minutes de Rouen ! Telle est l’escale gastronomique que vous propose La Marée. Fécamp, ville des terre-neuvas. Fécamp, ville de la Trinité et du Précieux sang, pèlerinage européen de la chrétienté. Fécamp, cité d’Europe qui par son abbaye prit part dès le moyen-âge à la construction d’une civilisation dont nous portons encore l’héritage. Fécamp, première capitale ducale chère à Guillaume dit le bâtard, devenu le Conquérant. Fécamp, valleuse protégée par la forêt et les falaises. Fécamp, aux saveurs bénédictines célèbres de par le monde. Fécamp, à soi un voyage dans le temps et l’espace, devient une croisière de pêcheurs quand La marée vous emporte.

Vue sur le port, nichée au pied de la colline de la Vierge, on aperçoit depuis la salle haute de ce restaurant de style et de charme, la ligne de fuite de ces tableaux impressionnistes ouvert sur l’infini gris perle de la mer ravinant les falaises. Le ressac flagelle la côte déversant de la criée à l’assiette les fruits fraichement tirés du sein de Poséidon. Si nous avons choisi de vous inviter au voyage loin des bords de Scène rouennais, c’est qu’il est des tables aux mets si exceptionnels qu’on peut ne faire le trajet que pour le seul plaisir de les savourer encore et encore. Nous aimerions bien souvent avoir le meilleur de chaque restaurant pour composer notre menu : le maquereau de l’Hermitage (voir notre numéro de septembre 2018), l’entrecôte fumée du cancan (voir notre article de novembre 2018) ou la poire du Bistrot des 4 saisons (voir notre article p). Ici, entrée et plat n’ont de pareil en Normandie. Fécamp-sur-mer dans l’assiette, c’est du hareng pommes de terre, spécialité locale battue et rebattue, servie si souvent en buffet, comme vous ne l’avez jamais dégusté. Vous pensiez connaître le goût du hareng ? Détrompez-vous ! Il vous sera désormais impossible d’avaler l’ersatz qu’on vous sert ailleurs. Exit l’excès de sel qui masque le peu de goût ! Fins, frais, fondants, abondants, dans sa sauce aux oignons mi crus mi cuits, il y a de quoi suffire à un repas complet. Pourtant, laissez-vous tenter par la bouillabaisse locale pour faire connaitre à vos papilles l’extase et à votre âme le ravissement. Poissons du jour parfaitement cuits dans un bouillon qui n’est autre qu’une effusion de saveurs dont le maitre mot est l’équilibre. Tous les produits sont là, pas un n’écrase l’autre et tous se composent comme la plus métrée des harmonies de Bach. Que dire pour ne pas sembler masquer une publicité dithyrambique, à part que la carte des vins est un peu pauvre, mais faite de valeurs sûres, que les prix sont plus que raisonnables et qu’une telle croisière parait même bon marché, le sourire du service en plus ? Pour parfaire votre inculturation, après les Saint-Jacques qu’on achète ici comme ailleurs du camembert, le hareng et autres poiscailles, un cocktail bénédictin marie élégamment la Bénédictine et la fraise. Une gorgée d’équilibre sans aspérités, ce que j’appellerais un cocktail de dames !

Armelle Levictrix

La Marée, 77 quai Bérigny, 76400 Fécamp.

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