Quart de finale aller de CHL : Tappara – Rouen – L’envie d’y croire

Seul club français à avoir atteint les quarts de finale de la CHL, les Dragons de Rouen ont déjà rempli leur contrat en entrant dans le cercle très fermé des 8 meilleures équipes européennes de 2021. Désormais, tout est du plaisir pour eux comme pour leurs supporters, qu’importent les résultats. Pour autant, le club de Rouen n’est pas du genre à s’arrêter là et après tout, tout est possible en hockey.

Avant même le coup d’envoi du match, les Dragons devaient composer avec diverses mésaventures… Tout d’abord, Rouen allait jouer le match à 3 lignes du fait de l’absence de ses jeunes (Théo Gueurif, Quentin Tomasino, Jordan Hervé, Kaylian Leborgne et Tommy Perret) tous retenus pour la participation de l’équipe de France aux mondiaux des moins de 20 ans. Cela n’est déjà pas chose facile face à une équipe française mais face à des Finlandais réputés rapides, cela complique sérieusement la tâche. Ensuite, Anthony Guttig est toujours convalescent, privant les Dragons d’un talentueux attaquant. Enfin, Air France a égaré le matériel de Loïc Lampérier (meilleur pointeur de l’équipe de Rouen en CHL) hypothéquant sa participation au match. Heureusement, grâce aux efforts de l’équipe technique de Rouen pour se procurer un matériel de rechange et à la sportivité de l’équipe de Tappara qui a également prêté du matériel aux Rouennais, le n° 27 de Rouen (portant le n° 9 lors du match) était bel et bien sur la glace.

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Des Finlandais à la vitesse époustouflante

Dès la 1re min. de jeu, la vitesse de patinage des Finlandais leur créait une occasion de 2 contre 1, parfaitement arrêtée par Pintaric. Cette entrée en matière donnait une belle idée de ce qu’allait être la 1re période. Les Finlandais prenaient d’assaut la cage de Pintaric face à des Rouennais complètement étouffés par la vitesse de patinage et de jeu de ces derniers. Il fallait encore une fois un Pintaric exceptionnel pour annihiler les nombreuses occasions de but, bien aidé par une défense qui ne comptait pas ses efforts. Après 6 min. de jeu, Rouen écopait d’une 1re pénalité de 2min. Les Rouennais étant déjà dépassés dans le jeu à 5 contre 5, il ne fallait que 12 sec. aux Finlandais pour ouvrir le score à la faveur de cette supériorité numérique (0-1). Malgré ce but arrivé tôt dans la partie, les Rouennais maintenaient leurs efforts sous une nette domination de Tappara (19 tirs cadrés contre 3 pour les Rouennais en 1re période). Malheureusement, peu avant la fin du 1er tiers, les Finlandais marquaient à nouveau sur un contre très rapide qui désorganisait complètement les Rouennais et laissait tout le loisir au n° 19 de Tappara de lancer un tir puissant plein axe (0-2).

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Ces Dragons ont du caractère !

Lors du 2e tiers, les Dragons trouvaient plus d’espace et d’oxygène. N’étant plus cantonnés à défendre constamment, ils s’autorisaient à jouer leur chance à fond. Peu avant la mi-match, à la faveur de leur 1re supériorité numérique les Dragons parvenaient à tromper en 2 fois, le gardien finlandais. Sur un tir puissant de la bleue de Chakiachvili (n° 62), Loïc Lampérier (n° 9) parfaitement placé devant de gardien, reprenait le palet pour l’envoyer au fond des filets (1-2). Galvanisés par ce but, les Rouennais se montraient alors de plus en plus audacieux dans leurs actions. Finalement, profitant d’une nouvelle supériorité numérique, Rouen revenait à égalité face à Tamparra. Joël Caron (n° 96) situé à gauche au niveau de la bleue offrait le palet à Mark Flood (n° 36) bien placé à gauche du but. Ce dernier voyait son tir repoussé par le gardien mais Rolands Vigners (n° 91) bien placé devant le but, récupérait le palet et le propulsait au fond des filets (2-2). Malheureusement, Tappara profitait également d’une supériorité numérique pour reprendre de l’avance sur un très beau tir en lucarne (2-3).

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Les Dragons se donnent les moyens d’y croire

En ce début de 3e période, Tappara accélérait et se trouvait tout près de tromper Pintaric, battu sur le mouvement du n° 86 finlandais mais bien épaulé par ses défenseurs. Plus la période avançait et plus les accélérations des joueurs de Tappara désorganisaient l’équipe de Rouen qui, tout en étant proche de la rupture, maintenait le score grâce au courage et à l’abnégation des défenseurs rouennais. Finalement, à 5 min. de la fin du match, Rouen réalisait même l’exploit de revenir au score. Mark Flood (n° 36) en zone défensive adressait une passe magnifique à Andrew Johnston (n° 61) qui après s’être fait oublier à la bleue par les défenseurs de Tappara, fonçait seul plein axe vers le but et trompait le gardien adverse par un sublime revers sous la barre (3-3). Malgré une dernière supériorité numérique, Tappara ne parvenait pas à modifier le score au tableau d’affichage et les Dragons et leurs supporteurs pouvaient laisser éclater leur joie devant un superbe résultat à l’extérieur qui permet aux Rouennais d’espérer une possible qualification pour les demi-finales lors du match retour à Rouen mardi 14 décembre.

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Rendez-vous mardi 14 décembre (19 h 30) pour le match retour à Rouen

Le droit d’y croire… voilà en quelques mots ce que les Dragons de Rouen ont obtenu grâce à ce nul arraché à l’extérieur face à Tappara. Bien évidemment, la vitesse de patinage et de jeu des Finlandais promet déjà un match rude et âpre, mais sur 60 min. et devant leur public qui promet d’ores et déjà d’enflammer la patinoire comme jamais, les Dragons peuvent s’autoriser à rêver. Chaque fois que les Dragons ont été proches d’un exploit dans leur histoire, ils ont toujours pu compter sur le soutien indéfectible de leurs supporters et trouver à domicile des ressources inattendues pour l’emporter… une fois encore ?

8e de finale retour de CHL : Salzburg – Rouen – Un match pour écrire l’histoire…

Après leur victoire 3-0 à domicile la semaine dernière, les Dragons pouvaient croire à une qualification historique en quarts de finale de la CHL, étape qu’aucun club français n’a encore jamais atteinte. Leurs trois buts d’avance, construits après un match aller sérieux et discipliné, devaient leur permettre de croire en leur chance pour écrire une nouvelle page de l’histoire du hockey français et faire figurer le club de Rouen parmi les 8 meilleurs clubs européens.

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

Une première période laborieuse

Le début de match tourna rapidement à l’avantage de Salzburg. Les Rouennais, visiblement tétanisés par l’enjeu en ce début de période, perdaient leurs duels et ne parvenaient pas à trouver une mobilité et une vitesse de patinage pour faire jeu égal avec Salzburg. Dès la 4e min. de jeu, le n°91 de Salzburg se retrouvait seul devant Pintaric côté droit après un mauvais placement des Rouennais. Pintaric s’employait à un arrêt reflexe pour maintenir son équipe à flot. Les Dragons subissaient complètement le jeu de Salzburg en cette 1re période et ne devaient leur maintien dans le match qu’à un Pintaric des grands soirs. Pour autant, comme au match aller, les Rouennais finissaient par retrouver leur jeu en fin de 1re période, avec R. Vigners (n°91) qui remettait le palet en retrait plein centre pour D. Yéo (n°8) dont le tir était bien stoppé par le gardien. Malgré cette belle tentative, la domination de Salzburg était flagrante et c’est en toute logique que Salzburg ouvrait le score lors de sa première supériorité numérique (0-1), peu de temps avant de rentrer au vestiaire.

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

Les Dragons maladroits devant le but

Les Dragons attaquaient ce 2e tiers avec plus d’assurance et d’énergie que le 1er, et commençaient à être plus présents dans les duels. Rouen profitait d’une supériorité dès le début de cette 2e période pour installer son jeu et amener le danger devant la cage de Salzburg. F. Chakiachvili (n°62) était tout près de tromper le gardien de Salzburg sur un tir de la bleue, que L. Lampérier(n°27) situé juste devant le but, ne parvenait pas à dévier. Les occasions s’enchaînaient d’un côté comme de l’autre, le n°71 de Salzburg se trouvant tout prêt d’alourdir le score après avoir récupéré un palet juste devant le but, mais Pintaric repoussait le palet de la botte. Grâce à une nouvelle supériorité, les Rouennais se procuraient une nouvelle occasion par D. Gilbert (n°67) qui bien décalé sur la droite ne parvenait cependant pas à tromper le gardien adverse. Dans les toutes dernières secondes de la supériorité, L. Lampérier (n°27) parvenait même à tromper la vigilance des défenseurs de Salzburg et à partir seul face au gardien mais voyait son palet détourné par ce dernier. Toutes ces occasions manquées finissaient par frustrer les Dragons et leurs supporteurs, et la fatigue commençait à se faire sentir chez les Rouennais dont le marquage était de plus en plus relâché. Il n’en fallait pas plus à Salzburg pour alourdir le score par un tir puissant de la bleue, profitant que Pintaric était masqué (0-2). A la dernière minute de cette période, R. Vigners  après avoir remporté son duel face au défenseur de Salzburg tentait un tir du revers sur le gardien qui détournait bien le palet. Les dragons rentraient alors au vestiaire avec beaucoup d’occasions non concrétisées et avec 1 seul but d’avance sur le score cumulé (match aller + retour).

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

Un sauveur nommé Dylan Yéo

En ce début de 3e tiers, les 2 équipes jouaient leur va-tout. Salzburg, n’étant qu’à un but de refaire son retard, mettait une pression énorme sur les Rouennais. Malgré cela, après 5 min. de jeu, Rouen était tout près d’ouvrir la marque après un 1er tir d’Anthony Guttig (n°71) repoussé, puis un 2e de David Gilbert (n°67) également repoussé par la botte du gardien. Finalement, à 10 min. de la fin du match, Salzburg marquait de nouveau par un très beau tir dans la lucarne (0-3). Stupeur chez les Dragons et leurs supporteurs qui voyaient tous les efforts du match aller réduits à néant et avec une équipe de Salzburg tout en confiance. Ce but aurait pu enterrer définitivement les espoirs rouennais… mais conscients qu’ils n’avaient plus grand chose à perdre, les Rouennais lançaient leurs dernières forces dans la bataille, encouragés par leurs supporteurs qui donnaient de la voix au Novick’s stadium ou à la patinoire de Rouen. Alors que l’on s’apprêtait à entrer dans les 5 dernières min. de jeu et que les Rouennais avaient bien installé leur jeu en zone offensive, Dylan Yéo, à la bleue, trouva la lucarne gauche du but de Salzburg (1-3). Salzburg tentait alors de revenir dans la partie. La pénalité de L. Lampérier (n°27) à 1 min. de la fin mettait les Dragons dans une position insoutenable. Les joueurs de Salzburg profitaient de ce 6 contre 4 (Cage vide du côté de Salzburg) pour assiéger littéralement la cage rouennaise. Les Dragons défendaient alors en catastrophe mais ne rompaient pas et pouvaient laisser éclater leur joie dès la fin du match.

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

Rendez-vous historique pour les quarts de finale de la CHL

Même si ce match retour ne restera pas comme le meilleur match des Dragons sur la scène européenne, il leur permet toutefois, grâce au score du match aller, de se qualifier pour les quarts de finales de la CHL (4-3 au score cumulé). Un exploit historique pour un club français.

En quarts, les Dragons de Rouen rencontreront les Finlandais de Tappara Tampere, les 7 et 14 décembre prochain. Ce club finlandais au palmarès de 17 titres nationaux, dont le dernier en 2017, participe chaque année à la CHL depuis 2014. Toutefois, comme les Dragons, Tappara atteint pour la 1re fois de son histoire les quarts de finale de la CHL.

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

8e de finale aller de CHL : Rouen – Salzburg – Un parfum de revanche

La dernière aventure européenne des Dragons de Rouen en 2018 avait marqué l’histoire du club et du hockey français. En effet, pourtant en situation très délicate et dernier de sa poule après les 3 premiers matchs de la phase de qualification, Rouen était allé chercher 3 victoires d’affilée (dont une à l’extérieur face à Nuremberg) pour finalement parvenir à se qualifier pour les 8es de finale de la CHL, exploit jamais réalisé par un club français jusqu’alors. L’aventure s’était malheureusement terminée en 8es face à Salzburg. En effet, si les Dragons étaient parvenus à tenir en échec Salzburg à domicile (3-3), Rouen avait été sèchement battu lors du match retour (1-5) privé de son meilleur attaquant (N. Deschamps) blessé lors d’un match de championnat. Le tirage au sort des 8es de finale de CHL 2021 a voulu que Rouen retrouve Salzburg, donnant aux Rouennais l’opportunité de prendre leur revanche sur leur adversaire.

(Crédit Photo: Stephane Heude)

Un début de match axé sur la défense

Dès le coup d’envoi du match, la patinoire de l’île Lacroix avait l’ambiance des grandes soirées européennes ! Les 3279 supporteurs rouennais (match joué à guichet fermé), et la célèbre Tribune G, chauffée à blanc par l’enjeu de ces 8es de finale et les retrouvailles avec Salzburg, donnaient pleinement de la voix dès l’entame du match. Côté glace, le début de match était tendu et les Rouennais étaient régulièrement dominés dans les duels. Pour autant, sérieux et disciplinés, les Dragons faisaient le dos rond et bloquaient bien les lignes de tirs, annihilant les occasions de but de Salzburg. Se libérant au fil du temps, les Rouennais s’offraient même une très belle occasion de but, par V. Nesa (n°6), bien placé devant le gardien, qui manquait de peu de reprendre le rebond après un bon lancer de M-A. Dorion (n°10). Pourtant, le plus beau à voir dans cette 1re période était finalement ce qu’on ne voyait pas, à savoir des occasions de but franches de Salzburg. En effet, Salzburg ne comptait que 6 tirs à la cage lors de cette 1re période. Comme le confiait le coach de Rouen, F. Lhenry, à la fin du match, l’important était d’être très rigoureux en défense pour rester dans le match face à une équipe redoutable en attaque.

(Crédit Photo: Stephane Heude)

Les Dragons se libèrent

Confortés par leur bonne 1re période, les Rouennais se libéraient progressivement dans leurs attaques et se montraient plus percutants dans leurs duels. Dès le début de la 2e période, Rouen commençait à mettre le feu devant la cage adverse. D’abord sur un tir en pivot de D. Yéo (n°8) dont le rebond était tout près d’être repris par J. Caron (n°96). Puis à la 13e, après une belle conservation du palet, R. Vigners (n°91) faisait le tour de la cage et décochait un tir puissant tout près de tromper le gardien. A la mi-match, c’est E. Cantagallo (n°41) qui décochait un tir à la cage qui rebondissait sur la bande pour revenir juste devant la cage permettant à J. Caron (n°96) de tenter une reprise au 1er poteau, bien défendu par le gardien. Après une pénalité de chaque côté pour charge avec la crosse, Rouen profitait des espaces laissés par ce 4 contre 4. K. Tessier (n°90) effectuait un gros travail pour entrer en zone offensive côté droit avec 2 joueurs de Salzburg sur le dos et parvenait à décaler D. Yéo (n°8) qui arrivait, seul, lancé côté gauche vers le but et dont le tir était dévié par la botte du gardien. Finalement, il fallait attendre les 3 dernières minutes de la période pour voir les efforts des Dragons être récompensés. Après une belle sortie de zone défensive avec un jeu en triangle, V. Nesa (n°6) sur la gauche parvenait à transmettre à A. Johnston (n°61) démarqué à droite du but. Ce dernier lançait un tir puissant sur le gardien dont le rebond était repris devant la cage par David Gilbert (n°67) qui ne laissait aucune chance au gardien (1-0).

(Crédit Photo: Stephane Heude)

Une fin de match en apothéose

Après avoir réalisé une belle 2e période, les Dragons ont offert une fin de match en apothéose à leurs supporteurs. Profitant d’un power-play, K. Tessier (n°90) décochait un tir puissant qui rebondissait sur le casque du gardien de Salzburg qui pouvait s’estimer chanceux. Finalement, à 8 min. de la fin du match, Rouen prenait le large. M-A. Dorion (n°10) récupérait le palet à la bleue et profitait de l’espace offert pour s’avancer et décocher un tir puissant. Le palet, contré par un joueur de Salzburg, venait mourir devant le but. Rolands Vigners (n°91), qui s’était placé au bon endroit et au bon moment devant le but, n’avait plus qu’à pousser le palet au fond des filets (2-0). La fin de match était dominée par Salzburg qui multipliait les actions dangereuses devant la cage de Pintaric. Salzburg était même tout près d’ouvrir la marque après un tir puissant, dont le rebond était repris par un joueur de Salzburg juste devant la cage. Pintaric voyait alors le palet lui passer entre les jambes… mais de peu à côté du but. La pression se faisait si forte que Rouen écopait d’une pénalité de 2 min. à 5 min. de la fin, une occasion rêvée pour Salzburg de revenir au score ! Et pourtant ! C’est bien en infériorité numérique que Rouen alourdissait le score ! Rolands Vigners (n°91), à l’expérience et avec détermination et culot, venait piquer le palet en zone offensive au dernier défenseur de Salzburg pour se présenter seul face au gardien et inscrire un but tout en malice après une très belle feinte, qui laissait le gardien de Salzburg scotché sur place (3-0). La patinoire de Rouen pouvait exulter. Et même si Salzburg eut quelques autres actions dangereuses, le score en restait là. Avec l’art et la manière, les Dragons de Rouen venaient de réaliser l’un des plus beaux matchs de leur histoire européenne.

(Crédit Photo: Stephane Heude)

(Crédit Photo: Stephane Heude)

Rendez-vous mercredi 24 novembre (20 h 20) pour le match retour à Salzburg

Si Rouen s’est ouvert la voie vers une possible qualification historique pour les quarts de finale de la CHL, le plus dur reste à faire ! En effet, le match retour à Salzburg promet d’être dur et âpre, et Salzburg n’abandonnera pas si facilement. Pour autant, les Rouennais ont désormais leur destin en main, à condition de faire preuve de la même rigueur et détermination au match retour qu’au match aller. En tout cas, leurs supporteurs seront une nouvelle fois derrière eux pour les soutenir.

Nota:

En raison de la situation du Covid en Autriche, le match retour se jouera à huis clos.

RHE – Vers une nouvelle qualification historique pour les 8es ?

6e journée de CHL : Rungsted – Rouen 

Vers une nouvelle qualification historique pour les 8es ?

Lors de ce 6e et dernier match, Rouen avait l’occasion de réitérer son exploit de 2018 et de représenter à nouveau le hockey français auprès de l’élite européenne. Seul club français à être parvenu à se qualifier pour les 8es de finale de cette prestigieuse compétition, Rouen avait la possibilité de s’y hisser à nouveau… à condition de battre le club de Rungsted, chez lui.

Un début de match tendu

Très tôt dans ce début de match, les Dragons sont apparus visiblement tendus par l’enjeu. Rouen cherchait surtout à ne pas se faire prendre en contre pour éviter de se faire mener tôt dans la partie. Sur une bonne relance rouennaise, et grâce à une bonne vitesse de patinage, les Dragons parvenaient à trouver une belle entrée en zone pour jouer un 2 contre 1. Joël Caron (n° 96) bien décalé sur la droite lançait un tir qui passait de peu à droite du poteau du gardien de Rungsted. Le palet était alors récupéré derrière le but côté gauche par Kelsey Tessier (n° 90) qui avait bien suivi l’action et adressait une passe en aveugle pour remettre le palet devant le but… pour Loïc Lampérier (n° 37) qui voyait le palet rebondir sur lui avant de terminer dans le but (0-1). Dans la foulée, Rungsted repartait à l’offensive sur la cage rouennaise. Pintaric (n° 69) réalisait alors plusieurs sauvetages coup sur coup. Notamment lors d’un 2 contre 1, où le n° 46 de Rungsted se retrouvait complétement seul, plein centre face à Pintaric et cage ouverte. Pintaric réalisait alors un arrêt réflexe pour détourner in extremis le tir hors de sa cage. Pintaric s’employait à repousser tant bien que mal les assauts de Rungsted, lâchant plusieurs rebonds près de sa cage, sans conséquence. Alors que les Rouennais avaient plutôt bien résisté jusqu’alors, ils se voyaient sanctionnés de 2 pénalités, coup sur coup, juste avant la pause.

Une indiscipline qui coûte cher

Les Dragons commençaient donc cette 2e période à 3 contre 5. Une pénalité surprenante pour retard de jeu contre le gardien de Rungsted venait casser le temps fort des Danois et permettait aux Rouennais de sortir de ces pénalités en conservant leur avantage. Malgré tout, Pintaric devait encore s’employer sur quelques actions bouillantes devant son but, bien épaulé par ses défenseurs qui dégageaient tant bien que mal les rebonds. Rungsted était d’ailleurs tout près de marquer sur un but très similaire au premier but marqué par les Dragons au match aller. Le palet était transmis derrière la cage puis remis juste devant le but, pour un tir tout en reflexe. Rouen répondait avec force après 5 min. de jeu dans la 2e période. Sur un contre rapidement mené, Anthony Guttig (n° 71) lançait une belle accélération pour transmettre un caviar à Dylan Yéo (n° 8) bien situé juste devant le but, qui malgré la pression d’un défenseur, parvenait à glisser le palet dans la cage ouverte (0-2). Malheureusement, l’indiscipline coûtait cher aux Rouennais qui se retrouvaient de nouveau à 3 contre 5. Rungsted en profitait pour réduire la marque à la mi-match grâce à cette supériorité numérique (1-2). Rungsted égalisait dans la foulée après un tir de la bleue, Pintaric étant masqué par un attaquant adverse (2-2). Les occasions se faisaient alors nombreuses des 2 côtés, les gardiens réalisant un excellent match de part et d’autre.

La porte des 8es s’ouvre à nouveau pour Rouen

Rungsted se montrait très menaçant dans ce début de 3e tiers. Les Dragons voyaient même un palet longer dangereusement la cage à quelques centimètres de Pintaric. Fort heureusement, l’attaquant de Rungsted placé juste devant le but, ne parvenait pas à tromper Pintaric, très sollicité sur cette action, qui s’y reprenait à 3 fois pour geler le palet. Après un excellent travail sur la bande, Joris Bedin (n° 37) parvenait à libérer le palet pour Andrew Johnston (n° 61) qui arrivait lancé côté droit et transmettait le palet juste devant la cage à Rolands Vigners (n° 91) qui détournait le palet dans le but entre les jambes du gardien (2-3). Malgré quelques occasions dangereuses, Runsteg ne parvenait plus à imposer son jeu sur cette fin de match. Rouen se payait même le luxe d’inscrire un dernier but en cage vide grâce à Kelsey Tessier (n° 90) (2-4). Rouen tenait alors sa qualification pour les 8es de finale de la CHL obtenue, comme en 2018, par une dernière victoire à l’extérieur.

Cédric Gossin

Résultat final du Groupe G : Klagenfurt et Rouen se qualifie pour les 8es de finale.

Le tirage au sort des 8es de finale ayant eu lieu le vendredi 15 octobre, le futur adversaire de Rouen sera le club des Redbull de Salzburg (Autriche). Cette rencontre aura un parfum de revanche car Salzburg avait déjà été l’adversaire de Rouen lors des 8es de 2018 où, après un très beau match à domicile (3-3), Rouen s’était incliné au match retour (1-5).

(Photo illustration : Rungsted Seier Capital)

5e journée de CHL, Rouen – Rungsted : un match couperet

Après 4 journées de CHL, Rouen abordait ce 5e et avant-dernier match en bon dernier du classement de la poule. Pour autant, comme il y a 3 ans, tout restait possible pour Rouen à condition d’obtenir une précieuse victoire à domicile face à Rungsted.

Un début de match à l’avantage des Dragons

Dès l’entame de match, les Rouennais se montraient très offensifs et exerçaient un bon pressing sur les joueurs de Rungsted. Ce bon début de match leur permettait d’installer leur domination dans le jeu et de s’offrir de nombreuses occasions de but. Caron, Lampérier, Gilbert et même Guttig, contré in extremis par un défenseur devant la cage ouverte de Rungsted, passaient tout près d’ouvrir la marque. Alors que la 1re faute était sifflée contre Rungsted à 5 min. 33 s. de jeu, Rungsted subissait une nouvelle pénalité 35 secondes après pour surnombre. Les Dragons profitaient alors de cette double supériorité pour ouvrir la marque. Tessier (n° 90) adressait une bonne passe à Lampérier (n° 27) démarqué derrière la cage côté gauche, qui remettait immédiatement sur Bedin (n° 37) situé juste devant la cage et qui propulsait le palet dans la lucarne droite du but (1-0). Les Rouennais étaient tout près de doubler la mise sur une récupération rouennaise en zone offensive. Le palet récupéré par un Rouennais côté droit était adressé en retrait plein centre à Guimond (n° 44) qui arrivait lancé comme un boulet de canon sur le côté gauche de la cage. Voyant le portier lui fermer la porte, Guimond adressait sa passe de l’autre côté du but à Nesa (n° 6) qui manquait de peu sa reprise devant le but vide.

Entrée dans une zone de turbulence

Alors que la 2e période commençait à peine, Rungsted revenait au score sur un but bête. (1-1) En effet, les Rouennais, pensant que les arbitres siffleraient un dégagement interdit sur une entrée en zone de Rungsted, s’arretèrent de jouer… laissant le pauvre Pintaric bien seul qui ne pouvait absolument rien faire pour éviter le but. Ce coup de massue assommait les Rouennais pendant une bonne partie de la 2e période, permettant à Runsgsted de revenir dans le match. Pintaric s’offrait une nouvelle frayeur en relâchant un rebond directement sur un attaquant adverse devant son but avant de parvenir à geler le palet en s’allongeant sur ce dernier. Rouen revenait tout de même dans la partie à la mi-match à la faveur d’une nouvelle pénalité contre Rungsted (une des très nombreuses du match), mais le but de Rouen inscrit peu après était refusé car marqué avec le patin. Peu importe, les Rouennais reprenaient des couleurs avec un très beau tir de la bleue de Yéo (n° 8) détourné in extremis par la jambière du gardien de Rungsted. Finalement, les efforts finissaient par payer. Lampérier (n° 27) sur le côté droit, faisait la passe à Yéo (n° 8) oublié plein centre et dont le tir puissant passait entre les jambes du gardien après un bon travail de masquage du gardien adverse par Joël Caron (n° 96) (2-1). Rouen alourdissait même le score dans la foulée grâce à un doublé de Bedin à 19 secondes de la fin de la période. Johnston (n° 61) sur la gauche adressait une bonne passe excentrée à Marc-André Dorion (n° 10) sur le côté droit qui perdait son duel contre le gardien mais provoquait un rebond plein centre que Bedin (n° 37) envoyait au fond des filets (3-1). Visiblement frustrés d’être passés à côté de leur temps fort, les joueurs de Rungsted provoquaient une bagarre avec une charge dans le dos à 20 s. de la fin de la période.

Une fin de match tout en maîtrise

Runsgted débutait le 3e tiers par une nouvelle faute après 20 s. puis une nouvelles 24 s. plus tard. De nouveau, les Rouennais se retrouvaient à 5 contre 3. Cette fois-ci, c’est Tessier (n° 90) qui se chargeait d’alourdir le score par un tir limpide dans la lucarne côté droit (4-1). Les joueurs de Rungsted sortaient alors complètement de leur match et Gammelgaard écopait d’une pénalité majeure (5 min. + pénalité de match) pour une charge dangereuse au niveau de la tête sur le Rouennais Gilbert (n° 67). A la suite de la décision arbitrale, les esprits s’apaisaient et le rythme de la fin de match se faisait en gestion. Rungsted avait visiblement abandonné tout espoir de revenir dans le match et les Dragons se contentaient de ne pas se mettre en danger. Seul Gilbert (n° 67) réveillait la patinoire par un tir pleine lucarne (5-1). La soirée s’achevait sur ce score et le public pouvait être ravi du très beau spectacle offert par les Dragons. En attendant, grâce à cette victoire, Rouen revenait à la 2e place du classement de sa poule et a désormais son destin en main en attendant le match retour à Runsgted mardi 12 octobre.

Cédric Gossin

Salzburg- Rouen (5-1), sortie de route….

Rouen méconnaissable…

Mais qu’est-il arrivé aux Dragons ? Qu’est-il arrivé à cette équipe flamboyante au match aller, qui avait laissé espérer un exploit lors de ce match retour à Salzburg ? Alors oui, le meilleur pointeur (Nicolas Deschamps) était blessé, le match avait lieu à l’extérieur et Rouen était novice à ce niveau de la compétition, mais ceci n’explique pas tout… car au-delà de la défaite, c’est surtout le score et la manière qui ont surpris… Retour sur un naufrage d’un soir.

Une erreur de stratégie qui plombe les Dragons dès le début du match…

Pour espérer aller plus loin dans l’aventure, l’équation était simple, il fallait gagner ce match. On s’attendait donc à voir les Rouennais, partir le couteau entre les dents à l’assaut de la cage de Salzburg, comme ils l’avaient si bien fait à Nuremberg, permettant à Rouen d’atteindre les 8e de finale de la CHL… Alors quelle ne fut pas notre surprise de voir des Dragons, en ce début de match, qui semblaient fébriles à l’idée de jouer hors de leur zone ! Et comme les Rouennais n’attaquaient pas, cela laissait tout le temps à Salzburg de construire ses attaques et littéralement pilonner la cage de Matija Pintaric (29 tirs à 7). Au bout des 20 premières minutes de jeu, Salzburg menait logiquement (2-0), laissant les Dragons et leur public avec une frustration bien légitime.

Rouen, incapable de développer son jeu…

Alors, perdu pour perdu, on s’attendait à voir les Dragons réagir avec orgueil et se projeter pleinement vers l’avant pour inverser la tendance. Mais si la réaction des Rouennais était présente, ils se méfiaient des contres de Salzburg et n’attaquaient bien souvent qu’à 3, laissant 2 défenseurs en retrait à la ligne bleue. Joris Bedin, apporta alors une éclaircie dans cette soirée bien sombre en réduisant la marque sur un rebond laissé par le gardien de Salzburg (2-1) Mais la joie fut de courte durée et Salzburg doucha les Dragons en marquant à son tour 47 s plus tard (3-1). Le reste de la soirée fut un chemin de croix, dont le paroxysme fut atteint à 34’58 lorsque Rouen, pourtant à 5 contre 3 pendant 48 s à la suite de 2 pénalités successives contre Salzburg, fut incapable d’imposer un power-play efficace… En 3e période, Salzburg creusait encore l’écart par 2 buts (dont 1 en cage vide) pour clore le match sur un score lourd au regard du potentiel des Dragons (5-1).

Un apprentissage douloureux de la CHL…

Alors comment expliquer ces 2 visages de Rouen, brillant à l’aller, fantomatique au retour ? La réponse se trouve en Ligue Magnus où Rouen domine le championnat sans partage. Quelques chiffres pour en prendre la mesure : Rouen est invaincu en championnat depuis 17 journées, 2e attaque (69 buts), 1re défense (26 buts), 8 points d’avance sur le 2e (Grenoble), 20 points sur le 3e (Angers)… Ces chiffres, parfois repris sur la page Facebook officielle des Dragons de Rouen, traduisent la faiblesse de la Ligue Magnus… et cela finit par se sentir à travers la manière de jouer des Rouennais en CHL. « Ils nous pressent vraiment, presque à cinq. On n’y est pas habitué en Ligue Magnus » reconnaissait F. Lhenry juste après le match aller contre Salzburg. Que cette phrase est criante de vérité. Tout est dit. Rouen a perdu son match retour car il n’a pas les automatismes indispensables à l’ascension dans la CHL. Presser à 5, faire vivre le palet, tirer dès que possible à la cage, placer un joueur devant la zone bleue du gardien adverse pour prendre les rebonds… Tous ces éléments ont manqué lors de ce match retour car Rouen n’en a pas besoin pour gagner en Ligue Magnus… mais ils lui manquent cruellement pour s’imposer à ce niveau en CHL…

Un beau parcours en CHL qui prépare l’avenir…

Mais même si Rouen a terminé cette compétition sur une fausse note, les Rouennais peuvent être fiers du parcours de leur équipe en CHL. En effet, les Dragons ont offert de belles émotions à leurs supporters et se sont hissés dans le cercle fermé des 16 meilleures équipes de l’élite du hockey européen. Pour sa 2e participation en CHL, le contrat est pleinement rempli. D’ailleurs, les nombreux messages d’encouragement et de remerciement adressés aux Dragons pour leur parcours en CHL montrent bien l’affection des supporters pour leur équipe. A Salzburg, ils étaient encore une cinquantaine à donner de la voix pour les soutenir. Et il y a fort à parier que Rouen a encore de beaux jours à vivre en CHL.

Cédric Gossin

Notre photo: Kevin Dusseau (assistance) célèbre le 1er but des dragons marqué par Marc André Thinel