BRIGA aux confins septentrionaux de l’Empire une ville romaine se révèle,

L’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen a tenue le samedi 18 décembre 2021, à l’Hôtel des sociétés savantes, sa traditionnelle séance des prix. Plusieurs ouvrages ont été distingués (dont nous aurons le plaisir de rendre compte dans les jours à venir).

Ce livre a reçu le Prix la Reinty, de l’Académie des sciences belles lettres et arts de Rouen. Ouvrage publié sous la direction d’Étienne Mantel, Jonas Parietas et Laurence Marlin

Catalogue de l’exposition présentée au Musée des Antiquités de Rouen, ce beau livre vise à faire connaître, bien au-delà de l’exposition, ce qui en fait tout son mérite, une ville romaine longtemps oubliée, au cœur de la forêt d’Eu, au lieu-dit le Bois-l’Abbé. Si des trouvailles, puis des fouilles avaient montré depuis le XVIIIe siècle la présence d’un site antique, ce sont les fouilles du XXIe siècle qui ont révélé qu’une ville s’étendait là et, en 2006, une inscription en a fait connaître le nom : Briga.

Quatre chapitres traitent de l’histoire des découvertes, des origines de Briga, de sa monumentalisation aux Ier-IIIe s. puis de son déclin à l’Antiquité tardive, enfin de sa « renaissance » au XXIe siècle grâce à l’archéologie adossée aux nouvelles technologies, au service de la problématique qui ouvre de belles perspectives de recherche.  

 En tête de l’ouvrage cartes et plans de grande qualité, ainsi qu’une frise chronologique, permettent de situer d’emblée dans l’espace et le temps la ville de Briga.

 L’état actuel des connaissances est exposé de manière claire et accessible à tous, complété par des fiches thématiques (les panneaux de l’exposition). Les objets sont présentés par chapitre ; ce sont souvent des fragments qui permettent de reconstituer des monuments. Plans, photos des vestiges au sol, photos aériennes, reconstitutions en 3 D révèlent ce que fut la ville de Briga à son apogée au milieu du IIIe siècle.

L’étude de l’occupation permanente du site sur le plateau de Beaumont dominant la basse vallée de la Bresle, sur le territoire des Bellovaques, peuple celtique connu par César, éclaire le processus de peuplement de cette partie septentrionale de la Seine-Maritime. Après la conquête romaine, une enceinte fortifiée est mise en place autour d’un site civil comportant un lieu de culte et un habitat assez fruste qui se structure peu à peu ; activités artisanales et commerciales sont attestées ainsi que l’assimilation d’un mode de vie italique et de pratiques alimentaires méditerranéennes : on consomme désormais à Briga de l’huile d’olive, du vin, et du garum.

Fin Ier-début IIe s., puis au début du IIIe s., une élite urbaine romanisée a les moyens de développer une vraie ville romaine : réaménagement de l’enceinte fortifiée, aménagement d’une vaste place publique, monumentalisation des édifices publics dont la restructuration du temple central où Mercure, après Lugus, est vénéré, création d’une longue basilique civile, lieu d’activités économiques. Développement de l’habitat en plusieurs quartiers, dont les archéologues ont entrepris prospection et fouille en vue de connaître, autant que possible, l’organisation urbaine et la vie quotidienne.

En l’absence de textes, les auteurs ont su tirer le meilleur parti des découvertes archéologiques pour montrer comment l’évolution des monuments exprime l’évolution de la ville, sans pouvoir en dire plus, s’interrogeant avec prudence sur les causes d’un déclin évident dans les années 275-290 dans le cadre d’une désertion généralisée de la région.

« Dévoiler cette ville de Gaule Belgique » … « mettre en lumière l’antique Briga » telle est la mission que des équipes successives poursuivent avec passion, compétence et succès. Ce livre en est l’expression.  Il mérite bien le prix que l’Académie lui décerne aujourd’hui et fera la joie des lecteurs qui découvriront un pan du passé de notre région.

Françoise Thelamon

BRIGA aux confins septentrionaux de l’Empire une ville romaine se révèle,

Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie, Silvana Editoriale, Milan, 2020, 224 p.

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Claude Monet, fragments d’une vie

L’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen a tenue le samedi 18 décembre 2021, à l’Hôtel des sociétés savantes, sa traditionnelle séance des prix. Plusieurs ouvrages ont été distingués (dont nous aurons le plaisir de rendre compte dans les jours à venir).

Monnet Fragment d’une vie a reçu à cette occasion, un prix de l’Académie.

Son président Alain de Bezenac, nous fait l’amitié de nous présenter cet ouvrage.

Ce livre de 200 pages paru aux éditions des Falaises a été écrit par Gérard POTEAU, acteur culturel au sein de diverses institutions avant de se consacrer à l’écriture. Il a en effet déjà publié une dizaine de livres consacrés en partie à l’art.

Ce livre porte bien son nom « fragments d’une vie « car il ne s’agit pas d’une biographie à proprement parler. Le livre est divisé en six chapitres : Giverny, Camille et Alice, les amis, les nymphéas, le jardin, le déjeuner. Dans chaque chapitre, il y a un récit biographique organisé autour des thèmes choisis dans le chapitre . Il est beaucoup question du mode de vie de Claude Monet, de ses relations avec les autres peintres, les galeries, les institutions culturelles mais aussi avec le monde qui l’entoure, sa famille, ses amis, son personnel, son village ou encore le pouvoir  En outre les œuvres sont mentionnées avec une description de ce qu’elles représentent, notamment les séries de meules, de cathédrales, de nymphéas et la manière dont elles ont été perçues par le public.

La narration s’appuie sur un grand nombre de documents et notamment de correspondances entre Claude Monet et d’autres personnes. Ainsi il ne s’agit pas d’une histoire romancée d’un artiste et de son œuvre mais de récits biographiques fragmentaires  fort bien documentés.

Le livre est enrichi d’une documentation photographique assez importante.

L’épilogue est naturellement consacré à la mort de l’artiste et l’émotion qu’elle a suscité.

L’ouvrage est complété par une chronologie de la vie de Claude Monet ainsi que d’une biographie sommaire.

Ce livre est très agréable à lire et bien conçu car il permet d’avoir une vision assez complète de la vie du fondateur de l’impressionnisme . L’auteur a su le rendre vivant et le livre est  bien écrit .

Alain de Bézenac

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Henry Chéron, le Gambetta normand

L’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen a tenue le samedi 18 décembre 2021, à l’Hôtel des sociétés savantes, sa traditionnelle séance des prix. Plusieurs ouvrages ont été distingués (dont nous aurons le plaisir de rendre compte dans les jours à venir).

L’un d’entre eux a obtenu une “citation”.

Le président de l’Académie, Alain de Bézenac, nous explique pourquoi en nous présentant l’ouvrage.

Homme politique normand de la III° République, Henri Chéron n’avait pas encore inspiré de biographe. C’est maintenant chose faite puisque Monsieur Cédric Cannelier, fonctionnaire de police, a mené une véritable enquête en dépouillant divers fonds d’archives et les organes de presse tant nationaux que normands.

            Né à Lisieux en 1862, Henry Chéron deviendra à 27 ans en 1894 conseiller municipal puis maire de cette ville. Ainsi débute une longue carrière politique qui le mènera à l’Assemblée Nationale puis au Sénat en passant par le Conseil Général du Calvados qu’il présidera durant25 ans jusqu’à son décès en 1936.

            Sons sens du bien commun explique que les chefs du gouvernement l’aient remarqué de sorte que sa nomination comme sous-secrétaire d’Etat à la guerre en 1906 lui donne un premier portefeuille ministériel, avant le Travail, l’Agriculture, le Commerce et les Finances.

            Les recherches approfondies de Monsieur Le Cannelier permettent de suivre avec précision les actions déployées par Henry Chéron dans chacune de ses charges, son évolution sur le plan des idées politiques le faisant évoluer vers la droite. Il le montre doué d’une grande fibre sociale et sociétale, bénéficiant d’une grande puissance de travail et d’une ingéniosité remarquable.

            Aussi l’Académie a décidé de décerner une citation à cet ouvrage.

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Le changement climatique en Normandie. Quels effets sur les sociétés ?

Après des décennies de polémiques et d’absence d’écoute des messages d’alerte des scientifiques, il est désormais admis que le changement climatique est une réalité, que ces nombreuses conséquences sont en marche à l’échelle de la planète et que le rôle de l’homme au travers des émissions des gaz à effet de serre est incontestable.

Créé dès 1988 par l’ONU, le groupe d’experts inter-gouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) travaille actuellement à son sixième (déjà !) « cycle d’évaluation du climat ». Il s’organise en trois groupes de travail différents mais très complémentaires qui essaient de répondre à trois grands types de questions : bien identifier les fondements physiques du changement climatique ; mesurer son impact sur l’humanité (vulnérabilité) et imaginer des capacités d’adaptation ; proposer des mesures d’atténuation du changement climatique.

Le premier volet de ce sixième rapport est sorti en août 2021.Il dresse un tableau encore plus inquiétant que les précédents. La limite de 1,5 °C de réchauffement global, que l’Accord de Paris sur le climat de 2015 fixe à l’horizon 2100, sera probablement dépassée avant 2040. La hausse du niveau des mers est à nouveau réévaluée pour atteindre voire dépasser le mètre, selon les scénarios, à échéance 2100, en cas d’une hausse des températures atteignant les 3-4 °C.

Les graphiques de ce numéro s’appuient le plus souvent sur les deux scénarios RCP extrêmes : le RCP 2.6, le plus optimiste qui supposerait des politiques très volontaristes de réduction des gaz à effet de serre pour contenir la hausse moyenne des températures en deçà de 2 °C, et le RCP 8.5 (scénario pessimiste mais réaliste) qui verrait la température augmenter de 3-4 °C.

Bien que global, le changement climatique est très inégal d’une partie à l’autre de la planète. Il est donc important de savoir où nous en sommes dans une région comme la Normandie, notamment du fait de sa façade littorale et de l’axe de la Seine, à fortes aménités économiques et environnementales qui seront particulièrement concernées par les inondations…

C’est la raison pour laquelle le conseil régional a innové en mettant en place en 2019 un « GIEC normand » composé de 23 experts techniques et universitaires de Caen, Rouen et Le Havre et relevant de disciplines différentes. Ce groupe de travail a rendu des rapports consultables en ligne sur le site normandie.fr.

Comme le GIEC international, il aborde des problématiques très variées qui relèvent à la fois du constat actuel, des évolutions futures possibles et de leurs conséquences sur la société.

Ce sont les faits saillants de ce rapport régional qu’évoque ce dossier d’Études normandes. Nous souhaitons vivement que cette publication contribue à une meilleure sensibilisation de tous les Normands à ces enjeux climatiques majeurs d’aujourd’hui et de demain.

Pr Stéphane Costa, géographie et environnement, université de Caen Normandie, et Pr Benoît Laignel, géosciences et environnement, université de Rouen Normandie, co-présidents du GIEC normand et experts au GIEC international

Vous pouvez retrouver le dossier complet sur le dernier numéro d’Etudes normandes, numéro 20 en le commandant par ici

En vente également à L’ Armitière

Remise des prix littéraires de l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen

 Comme chaque année, l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen consacrera, le 18 décembre prochain une séance publique à la remise de ses prix :

-prix du dévouement, attribué cette fois à l’association « A bras ouverts » et

-prix littéraires ou artistiques qui distinguent cette année 5 ouvrages concernant la Normandie.  Chacun a reçu le nom d’un donateur qui l’avait financé pour encourager et développer une branche du savoir. Chacun fera l’objet d’une présentation soulignant ses mérites.

A l’occasion de ces prix, le futur président de l’Académie, M. Guy Pessiot, prononcera le discours d’usage sur le thème « La vertu de curiosité ».

 C’est à 17 H, 190 rue Beauvoisine, 76000 Rouen.  Entrée libre (avec masque et pass ).

Quart de finale aller de CHL : Tappara – Rouen – L’envie d’y croire

Seul club français à avoir atteint les quarts de finale de la CHL, les Dragons de Rouen ont déjà rempli leur contrat en entrant dans le cercle très fermé des 8 meilleures équipes européennes de 2021. Désormais, tout est du plaisir pour eux comme pour leurs supporters, qu’importent les résultats. Pour autant, le club de Rouen n’est pas du genre à s’arrêter là et après tout, tout est possible en hockey.

Avant même le coup d’envoi du match, les Dragons devaient composer avec diverses mésaventures… Tout d’abord, Rouen allait jouer le match à 3 lignes du fait de l’absence de ses jeunes (Théo Gueurif, Quentin Tomasino, Jordan Hervé, Kaylian Leborgne et Tommy Perret) tous retenus pour la participation de l’équipe de France aux mondiaux des moins de 20 ans. Cela n’est déjà pas chose facile face à une équipe française mais face à des Finlandais réputés rapides, cela complique sérieusement la tâche. Ensuite, Anthony Guttig est toujours convalescent, privant les Dragons d’un talentueux attaquant. Enfin, Air France a égaré le matériel de Loïc Lampérier (meilleur pointeur de l’équipe de Rouen en CHL) hypothéquant sa participation au match. Heureusement, grâce aux efforts de l’équipe technique de Rouen pour se procurer un matériel de rechange et à la sportivité de l’équipe de Tappara qui a également prêté du matériel aux Rouennais, le n° 27 de Rouen (portant le n° 9 lors du match) était bel et bien sur la glace.

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Des Finlandais à la vitesse époustouflante

Dès la 1re min. de jeu, la vitesse de patinage des Finlandais leur créait une occasion de 2 contre 1, parfaitement arrêtée par Pintaric. Cette entrée en matière donnait une belle idée de ce qu’allait être la 1re période. Les Finlandais prenaient d’assaut la cage de Pintaric face à des Rouennais complètement étouffés par la vitesse de patinage et de jeu de ces derniers. Il fallait encore une fois un Pintaric exceptionnel pour annihiler les nombreuses occasions de but, bien aidé par une défense qui ne comptait pas ses efforts. Après 6 min. de jeu, Rouen écopait d’une 1re pénalité de 2min. Les Rouennais étant déjà dépassés dans le jeu à 5 contre 5, il ne fallait que 12 sec. aux Finlandais pour ouvrir le score à la faveur de cette supériorité numérique (0-1). Malgré ce but arrivé tôt dans la partie, les Rouennais maintenaient leurs efforts sous une nette domination de Tappara (19 tirs cadrés contre 3 pour les Rouennais en 1re période). Malheureusement, peu avant la fin du 1er tiers, les Finlandais marquaient à nouveau sur un contre très rapide qui désorganisait complètement les Rouennais et laissait tout le loisir au n° 19 de Tappara de lancer un tir puissant plein axe (0-2).

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Ces Dragons ont du caractère !

Lors du 2e tiers, les Dragons trouvaient plus d’espace et d’oxygène. N’étant plus cantonnés à défendre constamment, ils s’autorisaient à jouer leur chance à fond. Peu avant la mi-match, à la faveur de leur 1re supériorité numérique les Dragons parvenaient à tromper en 2 fois, le gardien finlandais. Sur un tir puissant de la bleue de Chakiachvili (n° 62), Loïc Lampérier (n° 9) parfaitement placé devant de gardien, reprenait le palet pour l’envoyer au fond des filets (1-2). Galvanisés par ce but, les Rouennais se montraient alors de plus en plus audacieux dans leurs actions. Finalement, profitant d’une nouvelle supériorité numérique, Rouen revenait à égalité face à Tamparra. Joël Caron (n° 96) situé à gauche au niveau de la bleue offrait le palet à Mark Flood (n° 36) bien placé à gauche du but. Ce dernier voyait son tir repoussé par le gardien mais Rolands Vigners (n° 91) bien placé devant le but, récupérait le palet et le propulsait au fond des filets (2-2). Malheureusement, Tappara profitait également d’une supériorité numérique pour reprendre de l’avance sur un très beau tir en lucarne (2-3).

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Les Dragons se donnent les moyens d’y croire

En ce début de 3e période, Tappara accélérait et se trouvait tout près de tromper Pintaric, battu sur le mouvement du n° 86 finlandais mais bien épaulé par ses défenseurs. Plus la période avançait et plus les accélérations des joueurs de Tappara désorganisaient l’équipe de Rouen qui, tout en étant proche de la rupture, maintenait le score grâce au courage et à l’abnégation des défenseurs rouennais. Finalement, à 5 min. de la fin du match, Rouen réalisait même l’exploit de revenir au score. Mark Flood (n° 36) en zone défensive adressait une passe magnifique à Andrew Johnston (n° 61) qui après s’être fait oublier à la bleue par les défenseurs de Tappara, fonçait seul plein axe vers le but et trompait le gardien adverse par un sublime revers sous la barre (3-3). Malgré une dernière supériorité numérique, Tappara ne parvenait pas à modifier le score au tableau d’affichage et les Dragons et leurs supporteurs pouvaient laisser éclater leur joie devant un superbe résultat à l’extérieur qui permet aux Rouennais d’espérer une possible qualification pour les demi-finales lors du match retour à Rouen mardi 14 décembre.

(Crédit Photo: M.Kylmaniemi)

Rendez-vous mardi 14 décembre (19 h 30) pour le match retour à Rouen

Le droit d’y croire… voilà en quelques mots ce que les Dragons de Rouen ont obtenu grâce à ce nul arraché à l’extérieur face à Tappara. Bien évidemment, la vitesse de patinage et de jeu des Finlandais promet déjà un match rude et âpre, mais sur 60 min. et devant leur public qui promet d’ores et déjà d’enflammer la patinoire comme jamais, les Dragons peuvent s’autoriser à rêver. Chaque fois que les Dragons ont été proches d’un exploit dans leur histoire, ils ont toujours pu compter sur le soutien indéfectible de leurs supporters et trouver à domicile des ressources inattendues pour l’emporter… une fois encore ?

Temple Saint-Eloi – Quatre concerts pour fêter Noël

C’est le temps de Noël avec ses lumières et l’anonce de la nouvelle année. Pour vivre cette période ensemble, rien de tel qu’un petit détour par le temple Saint-Eloi pour y partager un moment musical. Il y en a pour tous les goûts !

– en louanges, chantées et jouées par Sébastien Geffroy le samedi 11 décembre

– en chants traditionnels et du monde par les chorales universitaires de Rouen et du lycée Jeanne d’Arc le dimanche 12 décembre

– en quatuor à cordes, orgue et chants le samedi 18 décembre

– spirituel et lyrique pour l’entrée dans la nouvelle année le dimanche 2 janvier

Pour en savoir plus et connaître le programme, c’est par ici

8e de finale retour de CHL : Salzburg – Rouen – Un match pour écrire l’histoire…

Après leur victoire 3-0 à domicile la semaine dernière, les Dragons pouvaient croire à une qualification historique en quarts de finale de la CHL, étape qu’aucun club français n’a encore jamais atteinte. Leurs trois buts d’avance, construits après un match aller sérieux et discipliné, devaient leur permettre de croire en leur chance pour écrire une nouvelle page de l’histoire du hockey français et faire figurer le club de Rouen parmi les 8 meilleurs clubs européens.

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

Une première période laborieuse

Le début de match tourna rapidement à l’avantage de Salzburg. Les Rouennais, visiblement tétanisés par l’enjeu en ce début de période, perdaient leurs duels et ne parvenaient pas à trouver une mobilité et une vitesse de patinage pour faire jeu égal avec Salzburg. Dès la 4e min. de jeu, le n°91 de Salzburg se retrouvait seul devant Pintaric côté droit après un mauvais placement des Rouennais. Pintaric s’employait à un arrêt reflexe pour maintenir son équipe à flot. Les Dragons subissaient complètement le jeu de Salzburg en cette 1re période et ne devaient leur maintien dans le match qu’à un Pintaric des grands soirs. Pour autant, comme au match aller, les Rouennais finissaient par retrouver leur jeu en fin de 1re période, avec R. Vigners (n°91) qui remettait le palet en retrait plein centre pour D. Yéo (n°8) dont le tir était bien stoppé par le gardien. Malgré cette belle tentative, la domination de Salzburg était flagrante et c’est en toute logique que Salzburg ouvrait le score lors de sa première supériorité numérique (0-1), peu de temps avant de rentrer au vestiaire.

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

Les Dragons maladroits devant le but

Les Dragons attaquaient ce 2e tiers avec plus d’assurance et d’énergie que le 1er, et commençaient à être plus présents dans les duels. Rouen profitait d’une supériorité dès le début de cette 2e période pour installer son jeu et amener le danger devant la cage de Salzburg. F. Chakiachvili (n°62) était tout près de tromper le gardien de Salzburg sur un tir de la bleue, que L. Lampérier(n°27) situé juste devant le but, ne parvenait pas à dévier. Les occasions s’enchaînaient d’un côté comme de l’autre, le n°71 de Salzburg se trouvant tout prêt d’alourdir le score après avoir récupéré un palet juste devant le but, mais Pintaric repoussait le palet de la botte. Grâce à une nouvelle supériorité, les Rouennais se procuraient une nouvelle occasion par D. Gilbert (n°67) qui bien décalé sur la droite ne parvenait cependant pas à tromper le gardien adverse. Dans les toutes dernières secondes de la supériorité, L. Lampérier (n°27) parvenait même à tromper la vigilance des défenseurs de Salzburg et à partir seul face au gardien mais voyait son palet détourné par ce dernier. Toutes ces occasions manquées finissaient par frustrer les Dragons et leurs supporteurs, et la fatigue commençait à se faire sentir chez les Rouennais dont le marquage était de plus en plus relâché. Il n’en fallait pas plus à Salzburg pour alourdir le score par un tir puissant de la bleue, profitant que Pintaric était masqué (0-2). A la dernière minute de cette période, R. Vigners  après avoir remporté son duel face au défenseur de Salzburg tentait un tir du revers sur le gardien qui détournait bien le palet. Les dragons rentraient alors au vestiaire avec beaucoup d’occasions non concrétisées et avec 1 seul but d’avance sur le score cumulé (match aller + retour).

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

Un sauveur nommé Dylan Yéo

En ce début de 3e tiers, les 2 équipes jouaient leur va-tout. Salzburg, n’étant qu’à un but de refaire son retard, mettait une pression énorme sur les Rouennais. Malgré cela, après 5 min. de jeu, Rouen était tout près d’ouvrir la marque après un 1er tir d’Anthony Guttig (n°71) repoussé, puis un 2e de David Gilbert (n°67) également repoussé par la botte du gardien. Finalement, à 10 min. de la fin du match, Salzburg marquait de nouveau par un très beau tir dans la lucarne (0-3). Stupeur chez les Dragons et leurs supporteurs qui voyaient tous les efforts du match aller réduits à néant et avec une équipe de Salzburg tout en confiance. Ce but aurait pu enterrer définitivement les espoirs rouennais… mais conscients qu’ils n’avaient plus grand chose à perdre, les Rouennais lançaient leurs dernières forces dans la bataille, encouragés par leurs supporteurs qui donnaient de la voix au Novick’s stadium ou à la patinoire de Rouen. Alors que l’on s’apprêtait à entrer dans les 5 dernières min. de jeu et que les Rouennais avaient bien installé leur jeu en zone offensive, Dylan Yéo, à la bleue, trouva la lucarne gauche du but de Salzburg (1-3). Salzburg tentait alors de revenir dans la partie. La pénalité de L. Lampérier (n°27) à 1 min. de la fin mettait les Dragons dans une position insoutenable. Les joueurs de Salzburg profitaient de ce 6 contre 4 (Cage vide du côté de Salzburg) pour assiéger littéralement la cage rouennaise. Les Dragons défendaient alors en catastrophe mais ne rompaient pas et pouvaient laisser éclater leur joie dès la fin du match.

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

Rendez-vous historique pour les quarts de finale de la CHL

Même si ce match retour ne restera pas comme le meilleur match des Dragons sur la scène européenne, il leur permet toutefois, grâce au score du match aller, de se qualifier pour les quarts de finales de la CHL (4-3 au score cumulé). Un exploit historique pour un club français.

En quarts, les Dragons de Rouen rencontreront les Finlandais de Tappara Tampere, les 7 et 14 décembre prochain. Ce club finlandais au palmarès de 17 titres nationaux, dont le dernier en 2017, participe chaque année à la CHL depuis 2014. Toutefois, comme les Dragons, Tappara atteint pour la 1re fois de son histoire les quarts de finale de la CHL.

(Crédit Photo: Champion Hockey League)

Napoléon – « Et si on statuait ? » Ce que proposent les Amis des Monuments Rouennais

   Les A.M.R. ne sont pas là seulement pour critiquer ! Vigilants quant au patrimoine ancien, ils savent aussi apprécier des créations nouvelles de qualité. C’est pourquoi leur Commission de sauvegarde, dont la pétition pour un maintien en place de la statue de Napoléon a eu un large écho (1700 signatures à ce jour),  présente les propositions qui suivent, contribution concrète au débat ouvert  par l’équipe municipale. Que souhaite celle-ci, donner aux femmes une meilleure représentation dans l’espace public ? Mais pourquoi pas ! Sait-on que les AMR –  que présida longtemps avec brio Elisabeth Chirol et dont les membres sont à plus de 52% féminins … – ont su précocement  mettre en vedette une Rouennaise, Juliette Billard, première femme architecte en France, obtenant même qu’on lui dédie une placette inaugurée officiellement en 2017 et malheureusement depuis laissée à l’abandon ? Alors, qu’on honore mieux les femmes, dans cette ville qui si longtemps refusa de statufier Jeanne d’Arc, on ne saurait être contre. Sans doute faudrait-il alors songer à ces Rouennaises trop oubliées telles Marie Leprince de Beaumont (La Belle et la Bête), Amélie Bosquet (Le Roman des ouvrières), Marie Desmares (La Champmeslé)… et plus encore à des figures collectives telles les trieuses de charbon de la Presqu’île Rollet ou les ouvrières de filature, combien représentatives de la condition féminine d’hier.

  Il peut donc y avoir sur ce point un large consensus. Pourquoi dès lors le compromettre en voulant à toute force relier cela à un déménagement de la statue de Napoléon ? Celle-ci paraît peut-être lointaine  et superflue vue des fenêtres de la Mairie ; elle n’en est pas moins, vue de la ville, parfaitement à sa place au principal carrefour urbain. On ne voit donc pas, sauf pour attirer l’attention des média ou, pire, pour plaire aux révisionnistes de notre histoire, la nécessité de chasser de son emplacement dédié un monument qui fait partie du patrimoine urbain et qui, d’ailleurs, est en instance de classement au titre des M.H. Et l’on oublie de nous chiffrer le coût d’une telle opération…  Une solution beaucoup plus simple existe : si l’on veut honorer expressément les femmes sur le parvis de l’hôtel de ville, espace par ailleurs très apprécié des jeunes skaters, quoi de plus facile, et de plus consensuel,  que d’en peupler le pourtour végétal d’une série de statues ou de bustes bien représentatifs ? Voilà ce que proposent les Amis des Monuments Rouennais.

8e de finale aller de CHL : Rouen – Salzburg – Un parfum de revanche

La dernière aventure européenne des Dragons de Rouen en 2018 avait marqué l’histoire du club et du hockey français. En effet, pourtant en situation très délicate et dernier de sa poule après les 3 premiers matchs de la phase de qualification, Rouen était allé chercher 3 victoires d’affilée (dont une à l’extérieur face à Nuremberg) pour finalement parvenir à se qualifier pour les 8es de finale de la CHL, exploit jamais réalisé par un club français jusqu’alors. L’aventure s’était malheureusement terminée en 8es face à Salzburg. En effet, si les Dragons étaient parvenus à tenir en échec Salzburg à domicile (3-3), Rouen avait été sèchement battu lors du match retour (1-5) privé de son meilleur attaquant (N. Deschamps) blessé lors d’un match de championnat. Le tirage au sort des 8es de finale de CHL 2021 a voulu que Rouen retrouve Salzburg, donnant aux Rouennais l’opportunité de prendre leur revanche sur leur adversaire.

(Crédit Photo: Stephane Heude)

Un début de match axé sur la défense

Dès le coup d’envoi du match, la patinoire de l’île Lacroix avait l’ambiance des grandes soirées européennes ! Les 3279 supporteurs rouennais (match joué à guichet fermé), et la célèbre Tribune G, chauffée à blanc par l’enjeu de ces 8es de finale et les retrouvailles avec Salzburg, donnaient pleinement de la voix dès l’entame du match. Côté glace, le début de match était tendu et les Rouennais étaient régulièrement dominés dans les duels. Pour autant, sérieux et disciplinés, les Dragons faisaient le dos rond et bloquaient bien les lignes de tirs, annihilant les occasions de but de Salzburg. Se libérant au fil du temps, les Rouennais s’offraient même une très belle occasion de but, par V. Nesa (n°6), bien placé devant le gardien, qui manquait de peu de reprendre le rebond après un bon lancer de M-A. Dorion (n°10). Pourtant, le plus beau à voir dans cette 1re période était finalement ce qu’on ne voyait pas, à savoir des occasions de but franches de Salzburg. En effet, Salzburg ne comptait que 6 tirs à la cage lors de cette 1re période. Comme le confiait le coach de Rouen, F. Lhenry, à la fin du match, l’important était d’être très rigoureux en défense pour rester dans le match face à une équipe redoutable en attaque.

(Crédit Photo: Stephane Heude)

Les Dragons se libèrent

Confortés par leur bonne 1re période, les Rouennais se libéraient progressivement dans leurs attaques et se montraient plus percutants dans leurs duels. Dès le début de la 2e période, Rouen commençait à mettre le feu devant la cage adverse. D’abord sur un tir en pivot de D. Yéo (n°8) dont le rebond était tout près d’être repris par J. Caron (n°96). Puis à la 13e, après une belle conservation du palet, R. Vigners (n°91) faisait le tour de la cage et décochait un tir puissant tout près de tromper le gardien. A la mi-match, c’est E. Cantagallo (n°41) qui décochait un tir à la cage qui rebondissait sur la bande pour revenir juste devant la cage permettant à J. Caron (n°96) de tenter une reprise au 1er poteau, bien défendu par le gardien. Après une pénalité de chaque côté pour charge avec la crosse, Rouen profitait des espaces laissés par ce 4 contre 4. K. Tessier (n°90) effectuait un gros travail pour entrer en zone offensive côté droit avec 2 joueurs de Salzburg sur le dos et parvenait à décaler D. Yéo (n°8) qui arrivait, seul, lancé côté gauche vers le but et dont le tir était dévié par la botte du gardien. Finalement, il fallait attendre les 3 dernières minutes de la période pour voir les efforts des Dragons être récompensés. Après une belle sortie de zone défensive avec un jeu en triangle, V. Nesa (n°6) sur la gauche parvenait à transmettre à A. Johnston (n°61) démarqué à droite du but. Ce dernier lançait un tir puissant sur le gardien dont le rebond était repris devant la cage par David Gilbert (n°67) qui ne laissait aucune chance au gardien (1-0).

(Crédit Photo: Stephane Heude)

Une fin de match en apothéose

Après avoir réalisé une belle 2e période, les Dragons ont offert une fin de match en apothéose à leurs supporteurs. Profitant d’un power-play, K. Tessier (n°90) décochait un tir puissant qui rebondissait sur le casque du gardien de Salzburg qui pouvait s’estimer chanceux. Finalement, à 8 min. de la fin du match, Rouen prenait le large. M-A. Dorion (n°10) récupérait le palet à la bleue et profitait de l’espace offert pour s’avancer et décocher un tir puissant. Le palet, contré par un joueur de Salzburg, venait mourir devant le but. Rolands Vigners (n°91), qui s’était placé au bon endroit et au bon moment devant le but, n’avait plus qu’à pousser le palet au fond des filets (2-0). La fin de match était dominée par Salzburg qui multipliait les actions dangereuses devant la cage de Pintaric. Salzburg était même tout près d’ouvrir la marque après un tir puissant, dont le rebond était repris par un joueur de Salzburg juste devant la cage. Pintaric voyait alors le palet lui passer entre les jambes… mais de peu à côté du but. La pression se faisait si forte que Rouen écopait d’une pénalité de 2 min. à 5 min. de la fin, une occasion rêvée pour Salzburg de revenir au score ! Et pourtant ! C’est bien en infériorité numérique que Rouen alourdissait le score ! Rolands Vigners (n°91), à l’expérience et avec détermination et culot, venait piquer le palet en zone offensive au dernier défenseur de Salzburg pour se présenter seul face au gardien et inscrire un but tout en malice après une très belle feinte, qui laissait le gardien de Salzburg scotché sur place (3-0). La patinoire de Rouen pouvait exulter. Et même si Salzburg eut quelques autres actions dangereuses, le score en restait là. Avec l’art et la manière, les Dragons de Rouen venaient de réaliser l’un des plus beaux matchs de leur histoire européenne.

(Crédit Photo: Stephane Heude)

(Crédit Photo: Stephane Heude)

Rendez-vous mercredi 24 novembre (20 h 20) pour le match retour à Salzburg

Si Rouen s’est ouvert la voie vers une possible qualification historique pour les quarts de finale de la CHL, le plus dur reste à faire ! En effet, le match retour à Salzburg promet d’être dur et âpre, et Salzburg n’abandonnera pas si facilement. Pour autant, les Rouennais ont désormais leur destin en main, à condition de faire preuve de la même rigueur et détermination au match retour qu’au match aller. En tout cas, leurs supporteurs seront une nouvelle fois derrière eux pour les soutenir.

Nota:

En raison de la situation du Covid en Autriche, le match retour se jouera à huis clos.