Si vous ne l’avez pas encore vu, c’est le bon moment car l’affluence est modeste comme vous pourrez le voir au début de la vidéo et l’horaire est moins tardif (21 h 30)
C’est jusqu’au 15 septembre
Une fois encore, merci à Jacques Calu
Si vous ne l’avez pas encore vu, c’est le bon moment car l’affluence est modeste comme vous pourrez le voir au début de la vidéo et l’horaire est moins tardif (21 h 30)
C’est jusqu’au 15 septembre
Une fois encore, merci à Jacques Calu
10 ans ! Cela fait 10 ans que Rire en Seine se fait le héraut des jeunes humouristes en Normandie. Une équipe de bénévoles, de passionnés et, à n’en pas douter de complicité et d’amitié, se donne sans compter pour faire rire Rouen et ses alentours. Avec pas moins de 13 programmations, l’équipe de Mathilde Guyant nous invite à une rétrospective tournée vers l’avenir. En programmant les vedettes du festival, les découvertes du tremplin, les humouristes lancés depuis dix ans, cette édition ne s’en tourne pas moins vers demain, dénichant d’étonnantes nouveautés. Cette année encore parrainée par Arnaud Ducret, cette nouvelle édition dessine une large palmette d’artistes, mais aussi de forme d’humour et de rire. Humour noir, rire défensif, humour décalé, rire amusé, vous apprendrez que tous les rires ne se ressemblent pas, du compulsif au joyeux, du rire de circonstance à l’éclat de rire, quel est votre rire ? Comment riez-vous d’un comique plutôt qu’un autre ?
Vous n’imaginiez pas qu’il y avait tant de chose dans votre rire ? Ou plutôt dans vos rires, tant nous parcourons tous la palette bigarrée de cette expression de soi que révèle l’expression de l’autre. Formidable va et vient, multicolore, dans une ambiance amicale, enracinée dans un réseau bien d’A Rouen, mais tellement ouvert aux curiosités, comme ces cabinets d’exotisme que François Ier constituait des trophées rapportés de par le Nouveau Monde.
La billetterie est ouverte, le rire est assuré, qu’il vous fasse grincer des dents ou vous déploie la gorge en éclat.
Rire en Seine du 27 septembre au 20 octobre 2019.
Le CDN de Normandie-Rouen achève sa saison par une pièce assez emblématique de ce que fut la cuvée 2018/2019. Simon, la méduse et le continent, un émouvant spectacle qui donne la parole à ceux qui ne l’ont pas, qui pose, devant nos yeux, incontournables, les questions qu’on ne sait pas formuler. Simon, un enfant handicapé muré dans son silence bouillonnant de questions, d’interprétations, nous impose son propre regard sur lui, sur le handicap, sur la différence, mais aussi sur le monde quotidien, que nous, adultes, maquillons de tant d’hypocrisie et de non-dits. Fort bien interprété, par Simon Vialle, jusque dans le répétitif tournoyant en absurde réfléchi, la pièce est sobre, comme souvent sur la scène du CDN, car l’essentiel est dans le texte et la manière de le dire.
Nous ne sommes pas allés à toutes les représentations du CDN de cette saison, mais nous n’en avons pas manqué beaucoup. Au théâtre des deux rives ou à la foudre, ou occasionnellement à l’opéra et à la chapelle Corneille, la force de cette saison 5 aura été, incontestablement, cette parole donnée aux sans voix du quotidien. Bien entendu, il y a eu quelques places pour les grandes voix muettes, comme la condition de la femme, mais c’est surtout à ces petites voix que nous croisons tous les jours, les sdf, les autistes, les enfants, et qui sait, peut-être plus encore, notre petite voix intérieure que les acteurs, toujours si proches de leur personnage, ont servi de porte-voix.
La saison 5 s’est révélée une étonnante introspection à qui voulait bien se laisser déranger devant ce quotidien (son quotidien) ainsi dépouillé de tous les artifices que notre monde s’ingénie à mettre en scène pour justement ne pas voir, ne pas entendre.
Un théâtre engagé qui pousse les petits et les grands à se mettre, à leur tour, nus sur la scène, face au réel dépouillé. Une mise en abime, le temps d’un spectacle, de ce qu’est la vie des autres (et la sienne sourde et cachée) dans toute sa nudité.
Romain de La Tour
Le spectacle est plaisant, d’un autre temps, celui des cabarets et des voix parisiennes de Montmartre qui s’éteint. La version travestie d’Aznavour nous conduit et nous parle d’un temps que les moins de vingt ans… Ces vingt ans que Miss Knife pleure d’un bout à l’autre de la scène comme une mélancolique descente aux enfers de la dépression qu’Olivier Py évoque sans détour dans une musique à l’écriture scénique portant le drame d’une poésie recherchée. Une voix qui passe, une voix un rien passée, aux premiers adieux, donnant pourtant cette coquetterie qui terrifie celui.e qui des charmes de la jeunesse regrette le trop plein comme le trop court. Mélancolie, tristesse, le chant des adieux était prégnant du début à la fin, même dans le rire. Obsession de la rencontre nocturne qui s’échappe comme ce trompe l’œil de présence qui s’évanouit parce que fugace quoiqu’intense.
Une musique travaillée, des textes charpentés, pour une mise en scène festive mais parfois hurlante et des musiciens souvent lourds au service d’une peinture figurative, celle de la solitude d’un monde de la nuit qui peut-être plus que d’autres comprend ce qu’aimer comporte de tragique et de beau.
Romain de La Tour
Les Premiers adieux de Miss Knife, CDN, théâtre des deux rives, spectacle vu le 20 mars 2019
Le cirque à poil, c’était le thème du marathon cirquesque du week-end au CDN de Rouen. On peut se demander pourquoi ? Quel intérêt de donner un spectacle de cirque nu ? On peut se dire aussi que ce n’est sans doute pas du cirque, mais de l’exhibition. Cela pose la question du cirque et du nu, ou peut-être plus encore du rapport au corps. Or fait-on plus corporel que les acrobaties du cirque ? Rapport au corps en soi, rapport au corps particulier en ce qu’il a de beau de laid, de fort et de fragile et enfin, peut-être, rapport du corps de l’autre à soi. Soi renvoyé à lui-même, soi en vis-à-vis de l’autre, soi habillé quand l’autre est nu.
Eh bien ce sont en effet les questions qu’exhalaient la nudité absolue d’Alexander Vantournhout. Non qu’on se les pose franchement ou directement, mais telles qu’elles arrivent au cours du spectacle et ensuite quand il faut prendre le clavier pour en parler. A dire vrai, le nu n’est apparu comme incongru qu’à deux moments du spectacle. La fraction de seconde par laquelle Alexander Vantournhout s’est dévêtu, créant la surprise et le face à face avec le public. Il est évident que le premier moment est celui de la découverte, de la gêne finalement. Mais gêne pour qui ? Celui qui se présente nu ou celui qui voit le nu, ou plutôt qui le perçoit et donc le ressent. Car le nu oscille entre pureté et souillure. Au pervers lubrique, l’obscénité pouvait devenir imaginative ou fixation du regard malsain. Mais la candeur de l’acrobate faisait de l’intimité dénudée, une partie du corps comme une autre et seule la beauté se présentait nu devant nous. Avec une dextérité et une maîtrise de trapéziste, Alexander évoluait sur scène en tenue d’Adam, faisant du corps et ses muscles en milles mouvements courant de la tête aux pieds, les véritables acteurs dont il n’était que le théâtre vivant. Mais la nudité dans ce qu’elle a de gênant, parce qu’intime, intime de l’autre et donc de pudeur, s’est rappelée au public quand le grand corps nu ouvrit ses bras faisant mine d’embrasser le public. A ce moment-là un frémissement parcouru la salle comme le rappel du réel alors que cette nudité plastique semblait charnellement vouloir se frotter à ces corps protégés de tissus qui l’entouraient. Le nu n’est pas simple même dans la plus prude pudeur ou la plus plastique de ses démonstrations.
Du point de vue du spectacle lui-même, deux temps, pour deux réalités du corps. Son incroyable élasticité, repoussant les limites ordinaires de ces muscles, de ces tissus de peau dont à l’évidence nous n’utilisons qu’une mince partie de la potentialité. Se faisant tour à tour planche fine, muscles bandés ou animal sans caricature, le plus humain de cette corporéité pouvait paraître bestial ou divin. Puis vint le temps de la prouesse d’un corps révélant tout le potentiel qu’il contient et nous laissant bien petits dans notre propre enveloppe charnelle si peu utilisée.
Romain de La Tour
Aneckxander, Alexander Vantournhout. CDN, théâtre des 2 rives, 16 mars 2019
Photo Jolien Fagard
Spectacle, danse, chant, dîner, cocktail… Il fallait bien toute l’équipe de Rouen Sur Scène pour venir à bout d’un web-papier sur le So’ ! C’est donc « comme un seul homme » que notre équipe s’est offert une soirée cabaret sur les bords de Scène. Tout est fait pour vous inviter au dépaysement et au rêve.
Accueil VIP, talkie-walkie à la main, une charmante hôtesse vous prend en charge sous la tente drapée de noir qui prolonge le hangar revisité. Un côté Jet Set hollywoodien s’empare alors de vous, à mesure que vous montez les marches qui vous conduisent à surplomber la Seine qu’on devine encore malgré la nuit tombante. Passation de témoin, c’est au maître de la salle que vous êtes confiés pour traverser le parterre de tables qui plus tard laisseront place à la piste de danse. Dans une ambiance mi lumières noires, mi tamisée de laquelle se distingue un immense bar à cocktail, encore quelques marches et vous voici dans la partie restaurant en petites terrasses conçues pour voir l’immense scène surélevée qui domine, par-dessus le bar, l’ensemble du club.
L’atmosphère est détendue, même si les serveuses semblent timides. La carte des cocktails est intéressante, originale parfois. C’est à elle seule un voyage en cabaret. Les noms font rêver et vous transportent par-delà l’Atlantique et les années folles. Si vous avez choisi la formule avec dîner, vous pourrez, avec un choix limité, mais réellement savoureux, ravir vos papilles d’une fondante joue de bœufs au confit d’oignons, bien qu’un peu sèche sur les bords. Mais vous serez saisi par les huitres pochées, chipolatas et cidre. Une « mixologie » culinaire à faire pâlir les barmen dont les cocktails, intéressants, manquaient de ce petit « pétillement de vie » par lequel certaines maisons font danser les fontaines du shaker. La lotte, pour sa part, renouait avec la sécheresse de la joue de bœuf, mais l’absence totale de gras dans un tel poisson témoignait d’une maîtrise de la préparation et de la sauce. Incontestablement, on ne va pas au So’ que pour le spectacle. La table fait partie des belles adresses rouennaises.
Le spectacle nous a paru plus nuancé. La gestion de la lumière se dressait trop souvent comme un écran entre le public et les danseurs les projetant au loin. Tout comme la sonorisation identique des musiques et des voix gâchait, et le mot n’est pas trop fort, la sublime voix de la chanteuse qui fut incontestablement le clou de ce spectacle haut en couleur.
Une soirée cabaret dans l’esprit d’autrefois, mais résolument actuel, dans un mixte absolument réussi, pour une soirée au coût variable selon la formule (avec ou sans dîner), mais en rien excessif car, quoiqu’il en soit des « détails » perfectibles, les soirées cabarets du So’ vous transportent ailleurs de la Seine à la Scène.
L’équipe de Rouen sur Scène
Spectacle vu le 9 mars 2019
Nous avons tous joué les équilibristes sur une planche en balancier avec un ami. Nous avons tous tenté des petites figures pour faire chavirer notre frère de ce bout de bois instable. Tous, nous avons fait quelques plaisanteries à notre sœur qui s’est retrouvée, d’un coup sec, au sol parce que nous avons sauté de la planche alors qu’elle était en l’air. Jeux d’enfants, prouesses d’adolescents, poussées à l’extrême ces acrobaties sont un art qui force d’autant plus l’admiration que chacun a pu, à sa mesure, éprouver ses propres limites à ces « petits jeux ». Le cirque inextrémiste fait de la technique acrobatique une véritable maitrise artistique. Les sauts sont là, les équilibres d’une grande stabilité sur un échafaudage de planches instables sont saisissants et drôles. Car cet art du cirque n’est pas la simple accumulation d’exploits, ils sont la trame d’un spectacle drôle, plein d’humour qui réellement repoussent les limites du genre. Non sans longueurs un peu répétitives, il déchaine le rire des enfants comme des adultes, jusque dans l’exploitation du handicap qui n’est pas le dernier à s’aventurer dans l’extrême.
Donné dans le cadre de Spring, le festival des nouvelles formes du cirque en Normandie, c’est un moment de détente qui rassemble plus d’un pilier du cirque, de l’acrobatie au rire, sans oublier la tragédie clownesque du souffre-douleur dont l’injustice subie déclenche le rire tout autant qu’elle dénonce une réalité de fait, dans ce handicap parfois mal traité. Mais cet équilibre d’instable ne devient stable que par ce qui l’unit réellement, la solidarité, qui montre ici sa plus belle illustration philosophique : ce qu’un acrobate fait à l’autre bout de la planche impacte l’équilibre de toute la vie du bout de bois. Ce qu’un être humain fait au bout de la planète ou seul dans son coin à des conséquences en chaîne sur toute la planète ou le reste de son entourage.
Romain de La Tour
Spectacle vu le samedi 9 mars au Théâtre de la foudre – CDN
C’est une étonnante « réutilisation » de Jeanne d’Arc qui se jouait le 2 mars dernier au Théâtre des deux rives. La Pucelle d’Orléans a été ces dernières années utilisée, récupérée, défigurée même parfois de bien des manières. Elle a également été magnifiée par de belles compositions trop peu jouées. Sur le fil conducteur unique de la vie de Jeanne, s’est greffé la sensibilité de l’auteur, la compréhension du poète ou la pensée de l’écrivain, laissant souvent l’historien bien perplexe.
L’auteur autrichienne, Cornelia Rainer, avec Jeanne, nous livre une toute nouvelle (nous semble-t-il) exploitation de l’épopée commencée dans un pré de Domrémy. Une épopée intérieure à la conquête du sens, du courage et de la connaissance de soi. Mêlant Histoire et histoires, la pièce passe d’une époque à l’autre d’hier à aujourd’hui avec une étonnante continuité. Les questions existentielles de Jeanne deviennent celles des fillettes et des jeunes filles de notre temps. En questions tournoyantes dans la tête unique des quatre jeunes actrices, comme la diffractassion obsessionnelle d’une pensée en construction, où le choix se heurte à l’impossible aux peurs et au vertigineux multiple, c’est un véritable programme éducatif pour jeunes filles (et jeunes garçons, mutatis mutandis) qui se donne à penser au public.
Il ne s’agit pas d’imposer, mais de formuler et parfois avec grande clarté, les nébuleux détours que s’ingénient à inventer l’esprit de jeunes adolescentes. Nombre de questions sont ainsi mises à nues, laissant à l’auditoire de tirer le fil de la réflexion, les prémices ayant été débroussaillés par une mise en scène sobre pour laquelle le jeu de scène tonique servait de décor, de mobilier autant que de costume. L’histoire de Jeanne d’Arc n’est pas escamotée et si elle est le fil rouge, elle n’en est pas pour autant l’intérêt premier du spectacle mi sérieux, mi jeu d’enfant.
Un spectacle qui mériterait sans doute de figurer au programme des fêtes Jeanne d’Arc, comme de circuler dans les lycées de l’agglomération rouennaise.
Romain de La Tour
Spectacle vu le 2 mars 2019 – Théâtre des deux Rives – CDN
Quand l’eau de laquelle on surgit, fait à ce point corps avec l’athlète, elle surgit à son tour tout autant de cette communion qui fait du nageur habité un seul battement de cœur cadencé du rythme ondulant d’une symphonie aquatique. Qui de la nageoire ou du flot donne à l’ondée l’impulsion qui chatoie en surface et remue en profondeur ? C’est cet infini insaisissablement liquide, d’apparence sans forme que met en scène, en rythme, l’étonnante plongée de Maxime Taffanel. Nageur de haut niveau, rompu aux compétitions et aux défis, il décide de mettre un terme à sa carrière quand le chronomètre s’est imposé entre lui et elle. Elle ou lui, l’eau et le nageur, c’est d’abord une rencontre et une première histoire d’amour. Amour contrarié par l’objectif de la performance, mais purifié dans la liberté retrouvée de la première rencontre.
Issu d’une famille d’artistes et de danseurs, le théâtre conduit le jeune élève de l’ENSAD, où il rencontrera Ariel Garcia Valdes, à la troupe des élèves de la Comédie française, avant de mettre en scène, comme un prolongement de lui-même, cette rencontre de l’eau et du nageur, tel le petit prince et le renard. Si Nelly Pulicani met en scène, la relation du nageur et de l’eau s’écoule naturellement en poésie corporelle. Le rythme de l’eau comme de la nage écrit sa propre musicalité, au point que pour mieux rendre la poésie de l’aquatique mystère, Maxime plonge à nouveau pour la sentir, l’écouter et s‘écouter lui-même dans la cadence de ses mouvements, écouter enfin le monde qu’on entend si différemment depuis les profondeurs marines.
Pour le jeune nageur, c’est comme si de lui s’exhalaient ces centaines d’heures passées dans l’eau au gré des entrainements, des victoires. Temps de grâces, mais aussi de difficultés et enfin de renoncement quand il fallut s’extirper de l’eau comme on arrache une peau. Pour autant, le spectacle 100 mètres papillon, s’il raconte l’eau, le nageur, la nageur et l’eau, n’est pas le récit biographique d’un ex athlète. Larie est un personnage inventé par lequel l’auteur poétise son rapport à l’eau tant par le rythme des mots que par les jeux de la chorégraphie, dont le coach, figure incontournable de ce rapport à l’eau qu’il peut accompagner ou contrarier, est le chef d’orchestre. Comme sous la baguette d’un maestro, le public respire avec l’acteur. Elément discret mais vital dans la communion, la respiration unit le public et le nageur comme l’air passe de la terre à l’eau au rythme du corps immergé. Et c’est finalement bien un 100 mètres qui nous conduit sur l’aileron delphinal d’Apollon et de ses muses, d’un bout à l’autre d’une représentation qui n’est pas la simple mise en espace aérien d’une rencontre sous-marine, mais un itinéraire qui au confluent de la passion et de la performance fait du renoncement une ouverture vers d’autres horizons. « On est humble quand on renonce », confie le jeune homme, comme clef de lecture de ce spectacle performance où sport et art se retrouvent comme une évidence.
Romain de La Tour
Donné à Rouen les 9 et 11 janvier 2019- L’Etincelle – Chapelle Saint-Louis
Une salle comble en apnée chrono de l’âme aquatique en main !